Cameroun - Football. Décès de Marc Vivien Foé : Roger Milla contredit la thèse d'empoisonnement soutenue par le père du joueur

cameroun24.net Mercredi le 27 Juillet 2022 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans une interview accordée à nos confrères de Jeune Afrique, l'ancien lion indomptable, Roger Milla, est revenu sur les circonstances du décès de Marc Vivien Foé.

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Le vendredi 1er juillet 2022 dernier, Martin Amougou Foé, le papa de Marc Vivien Foé, avait accusé dans l'émission "décryptage" présenté par le journaliste Boney Philippe sur les antennes de Vison 4, Marie Louise Foé d'avoir empoisonné son fils la veille du match contre la Colombie.

Une version que ne corrobore pas Roger Milla, le vieux lion, qui s'est confié à Jeune Afrique.

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« Nous approchions de la fin du match et menions un but à zéro. Le Cameroun était sur le point d’atteindre la finale de la Coupe des Confédérations, il y avait donc une grande excitation. Il restait moins de 20 minutes dans le match contre la Colombie. Comme je faisais partie de la délégation, j’étais évidemment là, assis dans les gradins. J’étais assis à côté d’un ministre camerounais qui avait également fait le déplacement, dont j’ai oublié le nom. Ce sont des souvenirs lointains et douloureux. Parler d’eux me donne les larmes aux yeux. ».

« Quand j’ai vu tomber Marc-Vivien Foé, j’ai tout de suite pensé qu’il était simplement blessé. Il venait de s’affronter avec un joueur colombien, et j’ai pensé que l’affrontement avait été un peu physique et qu’il avait dû se faire mal. Ou peut-être était-il simplement fatigué – après tout, c’était la fin de la compétition. A l’époque, je ne pensais pas que ça pouvait être quelque chose de sérieux, car Foé était si jeune. ».

« Mais il est resté en bas. Je ne sais pas combien de temps, mais ces moments semblaient interminables. Les gens ont commencé à se poser des questions, nous attendions tous que l’arbitre appelle l’équipe médicale. Foé ne se leva pas. Le ministre à côté de moi était anxieux, et j’étais encore plus inquiet. J’ai commencé à me poser des questions sérieuses. C’était très déroutant : l’arbitre a arrêté le match et personne n’a compris ce qui se passait. Mais quand les médecins ont sorti Foé du terrain sur une civière et qu’on a vu son bras pendre sur le côté, j’ai su que c’était plus grave qu’on ne le pensait. J’ai fait savoir au ministre que j’allais voir ce qui se passait et je suis descendu dans les vestiaires. ».

« En chemin, j’ai rencontré le médecin de l’Olympique Lyonnais. Il m’a tout de suite dit que Foé était mort, qu’on n’avait pas pu le ressusciter. Ce fut un choc terrible. Mais il fallait que j’aille le voir, et presque 20 ans plus tard, c’est toujours très difficile d’en parler. Le médecin m’a emmené au vestiaire. Foé était à l’intérieur, seul. Il était allongé, le corps recouvert d’un drap. C’était très dur. Je pensais que le Seigneur avait décidé que cela devait arriver. Et que c’était arrivé. ».

« Sur le terrain, le match était terminé et le Cameroun avait gagné. Les joueurs ne savaient pas ce qui s’était passé. J’ai d’abord annoncé la nouvelle au ministre. Puis je suis allé voir l’équipe. Tout le monde cherchait des réponses, ils ne savaient pas où était Foé ni comment il allait. La loge était très calme, tout le monde attendait des nouvelles. Quand ils m’ont vu arriver, je pense qu’ils ont tout de suite compris que ce que j’avais à leur dire était sérieux. ».

« Ce fut un choc pour eux. Ils s’habillèrent en silence, personne n’avait la force de parler. L’équipe est rentrée à l’hôtel et je suis allé à l’hôpital où Foé avait été conduit à la morgue. Sa femme était déjà là, les médecins l’avaient prévenue. Nous sommes ensuite retournés voir les joueurs, car il n’y avait plus rien à attendre. L’équipe devait s’entraîner le lendemain car elle devait affronter la France en finale, mais personne n’avait le cœur à le faire. », lit-on dans les colonnes de Jeune Afrique.

Selon le récit du vieux lion, à aucun moment, les médecins n'ont évoqué un empoisonnement et parlaient tous d'une crise cardiaque.

Guy F. FOSSO

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