Le mouvement de protestation «GenZ212», né sur les réseaux sociaux, secoue plusieurs villes du royaume. Les autorités pointent des actes de violence et de vandalisme, tandis que les jeunes réclament des réformes profondes.

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Le parquet marocain a annoncé l'ouverture de poursuites judiciaires contre près de 200 personnes dans le cadre des manifestations qui enflamment le pays depuis la mi-septembre. Un chiffre qui illustre la tension persistante entre une jeunesse en quête de changement et les autorités du royaume.

Selon un communiqué relayé par l'agence officielle Maghreb Arabe Presse (MAP), 193 individus sont désormais dans le collimateur de la justice. Ils sont suspectés d'actes de "violence, vandalisme et incitation" lors de rassemblements non autorisés. Les accusations sont lourdes : jets de pierres contre les forces de l'ordre, destruction de biens privés et publics, pillages de commerces et même l'incendie de véhicules.

Les procureurs soulignent un fait marquant et inquiétant : la présence de mineurs parmi les auteurs présumés de ces exactions. Cette révélation ajoute une dimension complexe à la crise sociale que traverse le pays.

Une colère juvénile et connectée

À l'origine de cette vague de protestation, un collectif de jeunes baptisé "GenZ212". Né dans le creuset des réseaux sociaux, ce mouvement a réussi à mobiliser des milliers de personnes dans les rues d'Agadir, Casablanca, Rabat, Fès, Marrakech et bien d'autres villes, depuis le 27 septembre.

Leurs revendications ? Rien de moins qu'une refonte totale du système. Les manifestants exigent une réforme radicale de l'éducation et de la santé, une lutte sans merci contre la corruption endémique et le chômage de masse, ainsi que l'accès à une vie digne pour tous les citoyens.

Le royaume entre dialogue et fermeté

Cette situation place les autorités marocaines sur une ligne de crête. D'un côté, la reconnaissance d'un malaise social profond et la nécessité d'un dialogue avec une génération hyper-connectée et désillusionnée. De l'autre, la ferme volonté de maintenir l'ordre public et de poursuivre ceux qui franchissent la ligne jaune de la violence.

Alors que les poursuites judiciaires se multiplient, la question reste entière : la rue marocaine parviendra-t-elle à se faire entendre, ou la fermeté de l'État étouffera-t-elle cette nouvelle étincelle de révolte ? La suite des événements dans les prochains jours sera déterminante pour l'avenir du royaume.
 

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Morocco: 193 Protesters Face Prosecution as Youth Anger Boils Over

The "GenZ212" protest movement, born on social media, rocks several cities across the kingdom. Authorities point to acts of violence and vandalism, while the youth demand deep reforms.

Moroccan prosecutors have announced the initiation of legal proceedings against nearly 200 people in connection with the protests that have been shaking the country since mid-September. This figure highlights the persistent tension between a youth seeking change and the authorities of the kingdom.

According to a statement relayed by the official agency Maghreb Arabe Presse (MAP), 193 individuals are now in the sights of the justice system. They are suspected of acts of "violence, vandalism, and incitement" during unauthorized gatherings. The charges are severe: throwing stones at security forces, destruction of private and public property, looting of businesses, and even the burning of public vehicles.

Prosecutors highlighted a striking and worrying fact: the presence of minors among the alleged perpetrators of these acts. This revelation adds a complex dimension to the social crisis the country is experiencing.

A Youthful and Connected Anger

At the origin of this wave of protest is a youth collective named "GenZ212". Born in the crucible of social media, this movement has managed to mobilize thousands of people in the streets of Agadir, Casablanca, Rabat, Fes, Marrakech, and many other cities since September 27th.

Their demands? Nothing less than a total overhaul of the system. The protesters are calling for a radical reform of education and healthcare, a relentless fight against endemic corruption and mass unemployment, and access to a decent life for all citizens.

The Kingdom Between Dialogue and Firmness

This situation places the Moroccan authorities on a tightrope. On one side, there is the recognition of a deep social malaise and the need for dialogue with a hyper-connected and disillusioned generation. On the other, there is the firm will to maintain public order and prosecute those who cross the yellow line of violence.

As legal proceedings multiply, the question remains: will the Moroccan street manage to make itself heard, or will the state's firmness smother this new spark of revolt? The unfolding events in the coming days will be decisive for the future of the kingdom.

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Moussa Nassourou

 

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