Soudan. Soudan : L’Afrique du Sud condamne les atrocités d’El Fasher et exige l’intervention urgente de l’Union africaine
 
				
				              L’Afrique du Sud hausse le ton face à la tragédie soudanaise. Dans un communiqué publié par son ministère des Affaires étrangères, Pretoria a condamné « les attaques odieuses dirigées contre les civils et les infrastructures vitales » au Soudan, appelant les belligérants à « cesser immédiatement et sans condition les hostilités ».
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Selon le texte officiel, les Forces armées soudanaises (FAS) et les Forces de soutien rapide (FSR) doivent respecter le droit international humanitaire et garantir l’accès des aides humanitaires aux populations prises au piège. L’Afrique du Sud a également plaidé pour une intervention urgente de l’Union africaine afin de restaurer la paix et la stabilité au Soudan, tout en mettant en garde contre toute ingérence étrangère dans le conflit.
Cette réaction intervient après la chute de la ville d’El Fasher, capitale du Darfour du Nord, tombée le 26 octobre entre les mains des FSR après 18 mois de siège. Selon la radio SABC, des rapports de massacres de civils ont suivi la prise de la ville, suscitant une onde de choc dans la région.
Le chef des FSR, Mohamed Hamdan Dagalo, alias Hemedti, a promis d’enquêter sur les crimes commis par ses troupes. Dans une déclaration relayée par le Sudan Tribune, il a annoncé la création d’une commission spéciale d’enquête, tout en assurant que les coupables seraient jugés publiquement. Mais de nombreux observateurs rappellent que de telles promesses avaient déjà été faites par le passé, sans résultats concrets.
Selon la BBC, la prise d’El Fasher a désormais divisé le Soudan en deux : les FSR contrôlent la majorité du Darfour et une partie du Kordofan, tandis que l’armée reste retranchée à Khartoum et dans les régions de l’Est.
Les ONG et organisations humanitaires alertent sur des meurtres de masse et des violences à caractère ethnique, aggravant une crise humanitaire déjà dramatique. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a d’ailleurs dénoncé l’expulsion de deux de ses directeurs par les autorités soudanaises, sans explication.
« Cette expulsion intervient à un moment critique », a déclaré le PAM, soulignant que 24 millions de Soudanais souffrent d’insécurité alimentaire. L’agence de l’ONU a prévenu que ses opérations, qui soutiennent plus de 4 millions de personnes chaque mois, sont désormais gravement compromises.
Depuis avril 2023, le Soudan est ravagé par un conflit opposant le chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhan à son ex-allié Dagalo. En 18 mois de guerre, au moins 40 000 morts ont été recensés, et 12 millions de Soudanais déplacés, dont plusieurs au bord de la famine.
 
South Africa Condemns Sudan’s Atrocities, Calls for Urgent AU Intervention after El Fasher Massacre
South Africa has strongly condemned the “heinous attacks deliberately targeting civilians and vital infrastructure” in Sudan, urging both the Sudanese Armed Forces and the Rapid Support Forces (RSF) to “immediately and unconditionally cease hostilities.”
Pretoria has called on the African Union to urgently intervene to restore peace and stability, while warning foreign powers to refrain from supporting any warring factions.
The statement follows the RSF’s full capture of El Fasher, North Darfur’s capital, after 18 months of siege, with reports of mass killings of civilians emerging. RSF leader Mohamed Hamdan Dagalo has vowed to investigate alleged atrocities, though similar promises have gone unfulfilled before.
The BBC notes that Sudan is now effectively divided in two, with the RSF controlling much of Darfur and Kordofan, and the army holding Khartoum and the Red Sea region.
Humanitarian agencies have raised alarms about ethnic killings and large-scale civilian massacres. Meanwhile, the World Food Programme (WFP) announced the expulsion of two senior officials from Sudan, calling it a “critical blow” to relief efforts, as 24 million people face severe food insecurity.
Since the war broke out in April 2023, more than 40,000 people have died and 12 million have been displaced, leaving Sudan on the brink of a humanitarian catastrophe.
 
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Mouahna Divine 
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