M. Omba Fouda avait été dépouillé suite à une agression au quartier Etoa-Meki le 1er mai 2013. L’un de ses objets volés a été retrouvé sur M. Dagobert Atangana Mballa qui est poursuivi pour de vol aggravé. Mais le mis en cause nie l’accusation de vol, sans convaincre le procureur de la République qui a requis sa condamnation.

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M. Atangana Mballa Dagobert, 27 ans, était seul devant la barre de l’audience criminelle du tribunal de grande instance (TGI) du Mfoundi tenue le 20 janvier dernier. Il est accusé de coaction de vol aggravé et de défaut de présentation de la carte nationale  d’identité. Les autres membres de son gang supposé n’ont pas été identifiés. Dès sa prise de parole, Dagobert Atangana a plaidé coupable des faits qui lui sont reprochés. Mais, à la suite des débats, il a nié avoir participé au braquage au cours duquel M. Omba Fouda, présenté comme garde du corps du ministre des Enseignements secondaires, Louis Bapès Bapès, a été dépouillé de certains de ses effets, notamment ses téléphones, une montre et son pardessus paré des galons de militaire.

 

Dans la version des faits présentée à l’audience, M. Atangana Mballa reconnaît avoir ramassé le pardessus querellé dans un coin de la rue au quartier Etoa Meki au petit matin du 2 mai 2013 alors qu’il revenait d’une fête organisée par l’un de ses amis au quartier Nkomkana. Il a expliqué avoir d’abord étalé le pardessus au soleil pour chasser l’odeur d’alcool qu’il dégageait, avant de le porter le lendemain. «Le 2 mai 2013, j’ai porté ce pardessus en journée, puis en soirée lorsque je suis allé animer dans un bar de la ville. Le 3 mai, pendant que je l’arborais au niveau du petit carrefour Etoa Meki, un individu m’a interpellé et m’a dit qu’il en était le propriétaire. Ce dernier était accompagné de nombreuses autres personnes qui m’ont arrêté et m’ont conduit au commissariat de la gare-voyageurs.»

 

Carte d’identité

 

 

 En prenant la parole à la suite de Dagobert Atangana Mballa, le procureur de la République a rappelé les circonstances supposées de ce qui s’était passé. «M. Omba Fouda et son ami étaient à bord de son véhicule dans la nuit du 1er mai 2013, lorsqu’ils ont été stoppés par trois piétons armés de couteaux. Les trois agresseurs ont réussi à neutraliser le véhicule et ses occupants. Ils les ont dépouillés de leurs effets parmi lesquels le pardessus que portait l’accusé» a-t-il précisé. Le procureur de la République a indiqué que deux jours après et non loin du lieu de l’agression, M. Atangana Mballa a été surpris et arrêté par la victime alors qu’il arborait le pardessus militaire.

Au moment de son interpellation, M. Atangana Mballa n’était pas en possession de sa carte nationale d’identité. Après les enquêtes, il a été placé en détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui où il séjourne encore. Dans ses réquisitions, le procureur de la République, a noté des contradictions dans les déclarations de l’accusé. Ce dernier a plaidé coupable des faits de vol aggravé et de défaut de présentation de la carte nationale d’identité à l’entame des débats, mais a nié ensuite appartenir au groupe de ceux qui auraient agressé M. Omba.

 

Il a aussi déclaré à l’enquête préliminaire avoir ramassé le pardessus en cause en rentrant de son lieu de travail, alors que devant la barre, le mis en cause a dit qu’il rentrait plutôt d’une fête. Le procureur de la République a demandé au tribunal de déclarer M. Atangana Mballa coupable des faits de vol aggravé et de défaut de présentation de carte nationale d’identité, ce dernier ayant tergiversé tout au long de débats. Le tribunal a clos les débats. Il rendra en principe son verdict le 10 février prochain. 

 

 

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