Le continent africain traverse une nouvelle phase d’intenses bouleversements politiques et diplomatiques, de la Guinée au Tchad, en passant par les arènes internationales de Bruxelles et de New York.

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Guinée : l’opposition dénonce une "mascarade" constitutionnelle

Selon Radio France internationale (RFI), l’opposition guinéenne a rejeté les résultats du référendum constitutionnel du 21 septembre, marqué par une victoire écrasante du "oui" (89,3 % des voix, avec une participation de 86,4 %).
Souleymane Souza Konaté, porte-parole de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), a dénoncé un processus destiné à légitimer un pouvoir "pris et maintenu par les armes". Malgré les suspensions imposées en août aux principaux partis d’opposition, la nouvelle Constitution maintient un régime présidentiel qui n’empêche pas le général Mamadi Doumbouya, actuel chef de l’État, de briguer la présidence.

Soudan : controverse au Parlement européen

À Bruxelles, un événement prévu le 24 septembre au Parlement européen avec des représentants des Forces de soutien rapide (FSR) a été annulé in extremis. Le gouvernement soudanais a dénoncé une tentative de donner une tribune à un groupe accusé de "génocide" et d’"entrave à l’aide humanitaire". Sous pression diplomatique et face à des manifestations de la diaspora soudanaise, l’eurodéputé Lukas Sieper a reconnu une "erreur". L’Union européenne maintient ses sanctions contre les FSR et l’armée soudanaise jusqu’en 2026.

ONU : l’Afrique réclame sa place au Conseil de sécurité

À New York, la voix africaine s’est faite entendre. Denis Sassou-Nguesso, président du Congo, a plaidé pour un siège permanent de l’Afrique au Conseil de sécurité des Nations unies : "L’Afrique ne peut plus rester marginalisée […] elle mérite une représentation pleine et entière." Ses propos ont trouvé écho chez plusieurs homologues, dont Félix Tshisekedi (RDC) et Faustin-Archange Touadéra (RCA), qui réclament deux sièges permanents et deux sièges non permanents supplémentaires.

Tchad : vers une révision constitutionnelle controversée

À N’Djamena, le parlement a voté à une large majorité la création d’une commission chargée de réviser la Constitution adoptée en 2023. Des propositions visent à allonger le mandat présidentiel de cinq à sept ans, voire à lever la limitation du nombre de mandats. Le président Mahamat Idriss Déby, élu en 2024 après une transition militaire, est au cœur d’un processus qui pourrait remodeler en profondeur la vie politique tchadienne.

Entre contestations internes et pressions internationales, l’Afrique vit une séquence décisive où se redessinent ses équilibres institutionnels et diplomatiques.

 

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Africa at a Crossroads: Political Tensions, Constitutional Reforms and Diplomatic Demands

From Guinea to Chad, and across international platforms in Brussels and New York, Africa is experiencing a wave of political and diplomatic upheavals.

In Guinea, the opposition rejected the September 21 constitutional referendum, calling it a "masquerade" designed to legitimize the military-led regime of General Mamadi Doumbouya.

In Brussels, a European Parliament event featuring Sudan’s Rapid Support Forces (RSF) was cancelled after Sudan’s government denounced their invitation as an affront, given accusations of genocide and obstruction of humanitarian aid.

At the UN General Assembly, Congolese President Denis Sassou-Nguesso demanded permanent African representation at the UN Security Council, a call supported by other African leaders including Felix Tshisekedi (DRC) and Faustin-Archange Touadéra (CAR).

Meanwhile, in Chad, parliament voted overwhelmingly to create a commission that could extend presidential terms from five to seven years and potentially remove term limits altogether, consolidating the power of President Mahamat Idriss Déby.

Africa stands at a turning point, with its leaders pushing for greater global recognition even as internal struggles over democracy and governance intensify.

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Didier Cebas K.

 

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