Lutte contre Boko Haram. Arrondissement de Ngoura :Lom Pangar et Boko Haram préoccupent

Mutations Mardi le 18 Aout 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’impact environnemental du projet hydraulique et les précautions sécuritaires liées à la secte terroriste étaient au centre des préoccupations lors d’une tournée du président de l’Association des chefs traditionnels de cette unité administrative de l’Est.

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C’est à l’esplanade de la chefferie traditionnelle de 3eme degré de Garou-Yaka, l’un des 34 villages de l’arrondissement de Ngoura, département du Lom et Djerem dans la région de l’Est, que Justin Kouéké Aoudou, président de l’Association des chefs traditionnels de Ngoura a clôturé sa tournée de sensibilisation ce lundi 10 août 2015. Une tournée qui a duré deux semaines avec deux sujets majeurs à l’ordre du jour, à savoir le projet Lom Pangar et la guerre contre Boko Haram. En ce qui concerne le projet hydraulique de Lom Pangar, deux constats se dégagent sur le terrain depuis l’annonce de la mise en eau partielle du barrage à partir du 15 septembre prochain par Electricity Development Corporation (Edc).

Les populations victimes du projet déjà indemnisées par Edc continuent à faire de la résistance en restant sur le site du chantier. De plus, les populations à proximité du site s’inquiètent des impacts négatifs que la mise en eau aura sur leur milieu de vie. « Qu’est-ce qui va se passer lorsque l’eau va chasser les animaux sauvages tels que les éléphants, les chimpanzés, les reptiles, les gorilles ou les panthères ? Ils vont s’abattre dans nos villages et les populations vont se retrouver face à face avec ces animaux. Or, selon la loi camerounaise, il est strictement interdit de tuer ces animaux», a observé un notable du village Garoua-Yaka, situé à plus de 30 kilomètres de la zone affectée par le projet. Cette crainte est par ailleurs partagée par la plupart des riverains dans la zone de Ngoura et Bétaré-Oya. En réponse et faisant allusion à une réunion tenue récemment à Tongo Gadima avec les responsables de Edc, Justin Aoudou a recommandé aux populations de signaler tout danger orchestré par les animaux au chef de poste forestier de la localité qui prendra les mesures appropriées.


Insécurité


Pour barrer la route aux adeptes de la secte terroriste Boko Haram, le président des chefs traditionnels de Ngoura a demandé aux populations de tous les villages de cette unité administrative de procéder à l’identification systématique de tous les visiteurs de passage sur leur territoire, question de connaître l’objectif de leur présence et la durée de leur mission. « Ne tentez pas de loger un étranger dans ce village sans mon avis. Si je l’apprends, la personne qui a logé cet étranger sera interpellée », a déclaré Justin Aoudou aux populations de Graoua-Yaka sous un ton menaçant.


Avant l’apparition du phénomène de Boko Haram, l’arrondissement de Ngouara, situé à près 100 kilomètres de Bertoua sur la route de Garoua-Boulaï était déjà en proie à l’insécurité, étant frontalier avec la République centrafricaine où règne l’instabilité. Malheureusement et dans plusieurs cas, il a été constaté que certains habitants de cette zone favorisent les activités des malfrats par leur silence coupable. A cette catégorie de personne, Justin Kouéké Aoudou a promis des sanctions exemplaires prévues par la réglementation en vigueur avec l’appui de l’autorité traditionnelle. Pour matérialiser sa détermination à lutter contre toute forme d’insécurité dans la zone, Justin Kouéké Aoudou a distribué les sifflets aux membres des comités de vigilance comme moyens d’alerte en cas de danger.

Sébastian Chi Elvido à Ngoura

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