Cameroun - Agriculture. Cameroun: La Socapalm et des villageois se disputent 72 000 hectares de terre

Aloys Onana | Journal du Cameroun Jeudi le 15 Octobre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les populations disent être victimes d’expropriations sans compensations de la part de la Société camerounaise de palmeraies.

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Les autochtones des villages Ongue, vers Elog-Batindi, Nsepe, Elog Ngando, Okonkong à Marienberg, Bikekgle et Mbana dans la Sanaga maritime sont sans voix. «Depuis 2000, le groupe Soprin basé respectivement en Belgique représenté au Cameroun par la Safacam et la Socapalm (Société camerounaise de palmeraies, Ndlr), avaient souhaité un bail de 72 000 hectares de terres dans les départements du Moungo et de la Sanaga maritime pour y planter du palmier à huile», explique une source. Jusque-là, tout se passait bien. Mais seulement, constatent les riverains et natifs des contrées proches desdites palmeraies, non seulement le cahier de charges n’est pas respecté, mais aussi, la Socapalm a entrepris l’extension de ses champs, sans l’aval des populations. Elles se sont réunies autour d’un syndicat, dont Emmanuel Elong est le président.

« Nous avons organisé un sit-in du 23 au 28 avril 2015 dans les villages concernés par cette expropriation. Ce sit-ina été levé par le préfet de la Sanaga maritime, Fritz Dikosso, lequel a ordonné la création d’une plateforme tripartite de dialogue entre Socapalm, Safacam et Ferme Suisse. La levée de grève s’était faite en présence du directeur général adjoint de la Socapalm et le président du conseil d’administration de la Socapalm, Mouloloe. Cette décision du chef de terre de la Sanaga maritime imposait la non-perturbation de l’ordre social», raconte un villageois.Une accalmie est observée depuis le 28 avril 2015. Pourtant, les travaux d’extension de la Safacam, de la Socapalm se poursuivent à Dizanguè, Okokong, Bikegle et Mbana dans l’arrondissement de Mouanko. « Ce qui nous déplait, c’est le silence des autorités qui restent bouche et motus cousues, alors qu’elles savent que d’autres villages sont également concernés hors de la Sanaga maritime à Dibombari, où les villages Mbonjo I et II dans l’arrondissement de Fiko dans le Moungo se plaignent également », se désole un villageois qui a requis l’anonymat par peur de représailles.


 

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