Cameroun - France. Coopération: J. M. Nintcheu montre les vrais visages du Cameroun à la France

Le Messager Mercredi le 05 Février 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’Ambassadrice de France au Cameroun en séjour à Douala, a rendu une visite de courtoisie au député Sdf, responsable régional du parti de la balance dans le Littoral, mardi 4 février 2014.

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 Au menu des échanges, la gouvernance, les élections, la corruption, la démocratie… L’Ambassadrice de France au Cameroun séjourne à Douala. Christine Robinchon effectue une visite de travail dans la capitale économique du Cameroun, la première du genre, officiellement après son passage lors de la cérémonie de pose de la première pierre des travaux de construction du deuxième pont sur le Wouri en novembre 2013. Le chef de la mission diplomatique française en terre camerounaise devra rencontrer ce mercredi 5 février 2014, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, Dr Fritz Ntonè Ntonè, avec qui, la diplomate fera le point de l’évolution de certains projets financés par la France. L’Ambassadrice devra mettre à profit ce séjour, pour visiter quelques chantiers. Dans son agenda, Christine Robinchon envisage rencontrer des leaders des partis politiques de l’opposition représentés dans le Littoral, nouer des contacts avec des autorités religieuses et prendre le pool des populations du Wouri. Dans ce droit fil, Christine Robinchon a échangé avec le Cardinal Tumi, Archevêque émérite de Douala et le coordonnateur national de l’Union islamique du Cameroun, Dr Ibrahim Moubarak Mbombo, avant d’effectuer en fin d’après-midi d’hier, une visite de courtoisie au cabinet parlementaire du député Jean-Michel Nintcheu, par ailleurs président régional du Sdf pour le Littoral et vice-président du groupe parlementaire Sdf à l’Assemblée nationale, chambre basse du parlement.

Au menu des échanges entre l’Ambassadrice de France et le député Nintcheu qu’accompagnaient le maire de Douala IIIème, Théophile Kwapnang, le 3è adjoint au maire de Douala IIème, Jean-Robert Wafo et bon nombre de camarades du parti, les élections, le fonctionnement du Sdf, ses objectifs et sa vision politique, les questions de développement économique, la gouvernance, la corruption, la démocratie…Pour le député Sdf, «nous sommes conscients de ce que la France fait pour le Cameroun à travers des projets financés dans le cadre du Contrat désendettement développement (C2D, Ndlr). Le projet de la pénétrante Est nous tient à cœur. Sa réalisation va nous permettre de désengorger la route car les embouteillages coûtent chers à notre économie et les populations subissent le martyr» affirme Jean-Michel Nintcheu qui n’est pas allé du dos de la cuiller pour dénoncer, une fois de plus les mascarades électorales orchestrées au Cameroun de façon itérative.

«Nous n’avons pas eu des élections crédibles depuis le retour au multipartisme. A chaque fois, c’est la mascarade électorale. Plus de deux décennies après, nous sommes toujours à courir pour améliorer le système électoral. Elecam, organe en charge des élections est dirigé par des militants du Rdpc qui disent avoir démissionné. On peut démissionner pour la forme de son parti mais pas de ses convictions. De même la mise en place des institutions est timide. Après le Sénat, nous attendons le Conseil régional, le Conseil constitutionnel. Nous sommes dans une inertie qui s’apparente à une léthargie indescriptible. Plus de 50 ans après, le Cameroun est le seul pays au monde qui n’a pas connu d’alternance politique au sommet de l’Etat. L’ancien président de la République a cédé le pouvoir sur un plateau d’argent à son Premier ministre de l’époque, Paul Biya» a soutenu le président du Sdf de la région du Littoral devant le hochement incessant des têtes de ses camarades qui ont fait leurs, les propos du député. Occasion pour la diplomate de préciser la position de son pays. «La France souhaite contribuer à la marche du Cameroun vers le développement, l’émergence pour plus de justice, d’égalité et de démocratie dans la société. Nos moyens d’action sont ceux de la coopération. Nous respectons l’indépendance des différentes composantes du tissu politique. C’est important pour moi d’avoir des contacts, des échanges de nature à me permettre d’avoir une idée précise des aspirations et de la vision des acteurs politiques».

Au sujet de l’opération d’assainissement des mœurs publiques baptisée par les médias «Opération Epervier», Jean Michel Nintcheu n’a pas usé de gants et de circonlocutions pour décrier les tares qui rongent une initiative destinée à sauvegarder les deniers publics de la boulimie dévastatrice des gestionnaires de crédits. «Le Cameroun est l’un des rares pays au monde dont le gouvernement est en prison pratiquement au grand complet. L’Opération Epervier est une opération d’épuration politique. Une opération à têtes chercheuses parce que dans le même temps, la corruption n’a pas diminué d’un iota. Le président de la République qui prétend assainir les finances publiques, ne prêche pas par le bon exemple. Il est le champion du gaspillage, à en juger par ces voyages dispendieux en Europe. Pour corriger ces dérapages, le Sdf dénonce avec la dernière énergie» conclut l’honorable Nintcheu. Pas plus, pour convaincre son hôte de marque sur les maux qui gangrènent le Cameroun avec la bénédiction d’un régime dépassé.
 

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