«Ce qui davantage contribue à la diminution des cas du paludisme qui aujourd’hui se situait à 36% en 2011. A ce jour nous sommes à 24% et même le taux de décès s’était à 18%, aujourd’hui nous sommes à 13% et c’est la contribution de l’utilisation de la Milda »

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Secrétaire permanent du programme national de lutte contre le paludisme. Le Cameroun prépare la 3 ème campagne de distribution des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda), les régions du Sud, de l’Est, de l’Ouest et une partie des districts de santé dans le Littoral sont concernés pour cette première phase de distribution. Elle revient sur l’état des lieux de la préparation dont la phase de distribution débute en mars prochain, elle évoque des stratégies en vue atteindre au moins 80% de ménages, et la volonté de l’état du Cameroun avec l’aide de ses partenaires pour la santé à honorer de cet engagement.
 

Quelle évaluation faites-vous de l’état de préparation de cette 3 ème campagne de distribution des Milda  déjà au Sud?
Pour ce qui est de l’heure, le dénombrement dans les ménages est en cours dans la région du Sud et celles concernées. C’est au terme de ce dénombrement que la distribution va démarrer probablement d’ici la fin du mois de mars. Toutes les moustiquaires sont déjà entreposées à Ebolowa, les réunions avec les autorités locales sont achevées, les personnels sanitaires déployés sur le terrain en vue d’appuyer les communautés dans les activités de sensibilisation. Pour le moment, quelques difficultés subsistent sur le plan logistique, les conditions de déplacements sur le terrain sont très difficiles. Mais,  nous pensons que toutes ces difficultés seront résorbées et le retard rattrapé.
 

Comment envisagez-vous faire pour pallier aux manquements de la dernière campagne de 2016 ?
Nous avons pris assez de temps pour mieux planifier les activités dans le but d’éviter effectivement les désagréments antérieurs. Nous avons fait la cartographie de la population pour avoir les zones de grandes concentrations. Et pour cela, la ressource humaine est mobilisée pour ce dénombrement et cette supervision du processus. Les médias communautaires y sont associés pour une sensibilisation de masse, les caravanes vont être faites pour qu’aucun ménage ne soit oublié cette fois ci. Nous savons que cela sera fait puisque les acteurs locaux sont bien engagés, l’état a mis les moyens pour que  ce travail soit fait et bien.
 

Quels peuvent être les avantages à dormir sous une moustiquaire ?
L’avantage directement ressenti par l’utilisateur  est que ça limite la nuisance, vous avez un sommeil paisible. L’avantage sanitaire est que vous êtes préservé des piqûres de moustiques et autres insectes vecteurs de maladies. Ainsi, on évite le paludisme, les témoignages fusent des familles en faveur des bienfaits de la Milda. Vous savez qu’un accès palustre immobilise toute la famille et fait dépenser des ressources financières et créé beaucoup d’autres dommages sociaux. Mais, on peut déjà contourner cela en dormant sous la moustiquaire, voilà la vision de l’état pour lutter contre le paludisme. Et ne dit on pas jamais que prévenir vaut mieux que guérir.
 

Comment l’état mobilise ces ressources pour protéger ses populations du paludisme ?
En termes de ressources, le Cameroun contribue sur le plan financier. C’est une campagne cofinancée par les partenaires. Pour la deuxième campagne, l’état a mobilisé près de 7 milliards de Fcfa et pour cette troisième campagne c’est environ 8.5 milliards de Fcfa, c’est important. C’est près de 15 millions de moustiquaires à distribuer à la population. On reconnait ainsi qu’il ya une augmentation des quantités campagne après campagne. Après la 2 ème campagne en 2016, nous avons amélioré la disponibilité des moustiquaires dans les ménages de 58 à 76%. Nous comptons aller au-delà de 80% au moins. Ce qui davantage contribue à la diminution des cas du paludisme qui  se situait  à 36% en  2011. A ce jour nous sommes à 24% et même le taux de décès qui était de 18%, aujourd’hui nous sommes à 13% et c’est la contribution de l’utilisation de la Milda. Et du traitement efficace qui est disponible dans les formations sanitaires.
 

Toutes les régions seront-elles couvertes pour cette 3 ème campagne de distribution gratuite des Milda ?
 C’est une campagne nationale et la vision gouvernementale est que tous les citoyens puissent se préserver de la piqûre des moustiques. Seront touché pour ce premier bloc, les régions du Sud, Est, Ouest et certains districts de santé du Littoral. Et vers le mois de mai, il s’agira de l’Adamaoua, Nord et Extrême-nord. Et la boucle se fera avec, le Nord-ouest, Sud-ouest, le Centre et le restant des quelques districts de santé du Littoral. Le but de tout est d’essayer d’atteindre tous les ménages.

Propos recueillis par
Jacques Pierre SEH

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