Cameroun - Nécrologie. ETOUDI : CONSIGNES DE BIYA AUX OBSEQUES DE FONING

La Nouvelle Expression Jeudi le 26 Mars 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
On ne saura peut-être jamais les raisons précises qui ont poussé le président de la République du Cameroun, Paul Biya, à décréter les obsèques officielles pour la maire de la commune d’arrondissement de Douala 5e et l‘unique femme dans ce parti, à trôner au poste de la section du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), réservé traditionnellement aux hommes dans ce parti.

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Les spéculations vont dans tous les sens. Certains se demandent pourquoi la même précaution n’a pas été prise pour un autre grand acteur du régime, en l’occurrence le général de Division, Roland Deffo, conduit à sa dernière demeure à Baham, non loin de Dschang, trois semaines auparavant. Or, on sait le rôle que cet officier général a joué le 6 avril 1984, lorsque les éléments de l’opération «J’Ose», avaient presque pris en main le palais d’Etoudi. Ils  avaient le sentiment que les nouveaux hommes « veulent rapidement se remplir les poches avant qu’il ne soit trop tard ».

 

 

 Ils avaient échoué. 30 ans plus tard, on peut regarder dans le rétroviseur. Mais pour Françoise Foning, des informations confidentielles indiquent que Paul Biya, depuis son «court séjour privé en Europe», avait donné des consignes strictes, afin que les obsèques de «Françoise» se déroulent dans de bonnes conditions. Puisqu’elles sont «officielles».

On peut se rappeler les mesures de sécurité qui ont entouré les mouvements de ce corps depuis Yaoundé. La dernière ligne droite  a été prise à Bafou, lorsque le protocole d’Etat a tenu, depuis les mesures de sécurité mises en place depuis plusieurs jours dans la ville d Dschang, à mettre tout le monde au pas. «Nous ne devons tolérer aucun dérapage avant que madame la maire  ne  soit conduite à sa dernière demeure. Ce sont des instructions de la présidence », a tenu à faire savoir un flic en civil,  à un homme qui voulait se faire passer pour un proche de la famille, et qui voulait s’introduire dans une aire de « stationnement  réservée»,  avec sa grosse cylindrée le jour des obsèques.

 

Sur le plan de l’organisation officielle, les obsèques de Françoise Foning sont un succès. Mais les villageois et les autres associations sont inconsolables. Parce que leur maire était une femme des associations et une femme du peuple. «On nous a  arraché notre deuil», fulmine une militante du Rdpc. Les associations traditionnelles auxquelles elle appartenait n’en disent pas moins. «L’organisation n’a pas tenu compte de ce que la maire et la reine était la mère des « benskineurs, du petit peuple et de nombreuses associations villageoises. On ne nous a pas reçus comme le, prévoient les usages du vivant de cette icône», regrette un notable éclairé de la Menoua.

 

 

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