Grèce. Expert: "l'histoire d'amour" entre la France et l'Allemagne est finie

Ria Novosti Jeudi le 16 Juillet 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le compromis atteint entre l'Allemagne et la France sur la crise grecque risque d'être le dernier, estime François Heisbourg, conseiller spécial de la Fondation pour la recherche stratégique.

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Paris et Berlin ont toujours su réaliser des compromis sur la plupart des questions européennes. La crise grecque a pourtant montré que "l'histoire d'amour" entre les deux pays risquait de se terminer, vu les désaccords sur les principes de la gouvernance européenne, a écrit François Heisbourg dans un article publié par le quotidien britannique Financial Times.


"Les désaccords entre les deux pays, qui ont toujours existé, se sont intensifiés et se sont multipliés la semaine passée. Berlin, qui insistait sur la nécessité de faire sortir la Grèce de la zone euro, a montré que l'économie prévalait sur la politique et les objectifs stratégiques. Les approches de l'Allemagne et de la France sont très différentes, celle-ci cherchant à maintenir la Grèce dans la zone euro", a fait remarquer l'expert.

Cette fois-ci, les deux pays ont obtenu ce qu'ils voulaient — l'Allemagne a réussi à imposer le durcissement de la politique budgétaire à la Grèce sans restructuration de la dette tandis que la France a maintenu la Grèce au sein de la zone euro.


Pourtant, si une crise grecque devait de nouveau survenir, un compromis entre Berlin et Paris ne sera plus possible, considère M.Heisbourg. Selon lui, Angela Merkel exigerait sûrement la sortie de la Grèce de la zone euro, et François Hollande devrait faire un choix — soit se soumettre à la volonté de l'Allemagne, soit continuer "une lutte désespérée" pour sauvegarder l'unité de la zone euro.

"Même une gouvernance conjointe franco-allemande ne pourrait pas aboutir à un compromis. (…) La coopération entre Berlin et Paris ne peut plus puiser sa force du projet commun de la construction européenne. Le refus de la France de ratifier le projet de la constitution de l'UE en 2005 a été un moment charnière. Suite au rejet du projet, les relations entre les pays sont devenues très pragmatiques, ce qui signifie que la période de rapprochement maximal des membres de l'UE appartient probablement déjà au passé", a conclu l'expert.
 

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