Présidentielle 2011. Irrégularités: Encre indélébile contestée, scrutateurs refoulés…

Le Jour Mardi le 11 Octobre 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
De nombreux manquements ont été observés hier dans les bureaux de vote. Les partis politiques d’opposition dénoncent des fraudes.

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Ecole publique de Bastos, 10h15. Bernard Muna, le candidat de l’Alliance des forces progressistes (Afp) vient d’accomplir son devoir de citoyen. Mais il ressort du bureau de vote visiblemnt préoccupé. Le président de l’Afp a estimé que l’encre mis à la disposition des électeurs n’est pas indélébile.
Et pour en donner la preuve, il s’est amusé à nettoyer son doigt avec un mouchoir blanc, ensuite avec de l’eau. La tâche noire bien visible sur le pouce droit de Bernard Muna, quelques instants plus tôt a disparu. Bernard Muna, le candidat de l’Afp conclut que « les gens peuvent donc voter autant de fois ». Amer, il y voit une technique de fraude « orchestrée par le parti au pouvoir avec la complicité d’Elecam ». Des électeurs rencontrés dans certains bureaux de vote de Yaoundé avaient également fait le constat : « L’encre s’efface très facilement », confirmant ainsi les propos du président de l’Afp.

Des scrutateurs chassés
Par ailleurs, dans les bureaux de vote du lycée de Tsinga, de l’école publique de Mfoundassi, de l’école publique de Mfandena I à Manguier, de l’école publique classique à Tongolo, du collège les Mimosettes à Mbankolo, pour ne citer que ceux-là, l’on a remarqué une faible présence de scrutateurs. Ils étaient au maximm au nombre de deux. Et de ceux là, jamais ne manquait un représentant du Rdpc. Du moins pour les bureaux de vote que nous avons parcouru dans la ville de Yaoundé. Le président régional du Sdf pour le Centre, Ibrahim Aladji a une explication à cela. C’est que : « les scrutateurs des partis d’opposition, à l’instar de ceux du Sdf ont été chassés des bureaux de vote pour des raisons bidon ». A l’école publique d’Ekoudou à la Briqueterie, deux scrutateurs du sdf ont été exclus des salles pour « tenues non conforme ». Ceux de l’Afp, eux ont été refoulés soit pour absence de mandat, soit pour retard à l’arrivée, nous a fait savoir le secrétaire général du parti, Saidou Maidadi. A ce sujet, hier après-midi, l’Afp a fait appel à un huissier de justice qui s’est rendu au siège du parti à Nkomkana afin de constater l’absence des scrutateurs dans les bureaux de vote. Le secrétaire général estime en effet, que c’est un abus de la part d’Elecam, car aucun texte de loi, sache-t-il, ne donne le pouvoir aux agents d’Elecam de refuser d’admettre des scrutateurs dans les bureaux de vote. L’Union démocratique du Cameroun (Udc), quant à elle, parle d’une dizaine de scrutateurs du parti, chassés des bureaux de vote à Nanga-Eboko. D’après Mamout Tawat du secrétariat à la communication de l’Udc, aucune raison n’a été donnée pour justifier l’éviction de ces scrutateurs. Le membre du secrétariat à la communication du parti portant la candidature d’Adamou Ndam Njoya affirme que, les élites de cette localité sont à l’origine de la mise à l’écart des scrutateurs de l’Udc.

Fraude
L’Udc dénonce également des fraudes à Foumban, dans le département du Noun. En effet, c’est dans cette ville que se trouvaient le candidat Adamou Ndam Njoya et son quartier général hier. Selon Mamout Tawat, le chef d’antenne Elecam a autorisé des personnes n’ayant pas leurs noms sur les listes électorales à voter or, « ils n’ont pas le droit », déplore Mamout Tawat. « En plus, on a attrapé des personnes qui essayaient de voter deux fois », affirme-t-il. Une information confirmée par le correspondant du jour à Bafoussam. Une autre par contre que notre confrère Honoré Feukouo n’a pas pu certifier, c’est celle concernant la présence d’une urne bourrée dans le domicile d’un militant du Rdpc, au quartier Kounga. Cependant, confie Honoré, les rumeurs ont circulé dans la ville pendant la journée d’hier.

Forces de l’ordre
La présence des hommes en tenues devant les bureaux de vote n’est pas passé inaperçu des récriminations du Sdf. Selon Ibrahim Aladji, la loi prévoit que les forces de l’ordre doivent être placées à 50 m des bureaux de vote. Pourtant, il y en a qu’on retrouvait à l’intérieur même des salles de vote, comme à l’école privé les classiques, situé au quartier Manguier.
« Plus grave », déplore encore le Sdf déplore c’est que des électeurs sont venus en tenue du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, une posture interdite par la loi.

Eitel Elessa Mbassi, Boris Bertolt et Irene Fernande Ekouta


 

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