Crise Anglophone. La brusque montée de tension en régions anglophones préoccupe les journaux camerounais

APA Jeudi le 09 Novembre 2017 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les récentes attaques armées, attribuées à des activistes de la sécession des zones anglophones du pays et qui ont déjà coûté la vie à 5 personnes au moins, s’affichent en couverture des journaux camerounais parus jeudi.

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«Crise anglophone : trois morts à Bamenda» est la principale manchette de Le Jour, qui précise que ledit bilan a été établi au terme d’un échange de tirs, dans la nuit de mardi à mercredi dans le chef-lieu de la région du Nord-Ouest, entre des assaillants de la république fantoche de l’«Ambazonie» et des forces de défense et de sécurité.

Ce sont, au total, deux gendarmes et un civil qui sont passés de vie à trépas lors de cet assaut, précise The Guardian Post qui indique que la sécurité a été renforcée dans la ville, en même temps qu’une chasse à l'homme a été engagée en vue de retrouver les assaillants.

Afin de resserrer les mailles du filet autour des indépendantistes tueurs, mais aussi prévenir d’autres dérapages, un couvre-feu a par ailleurs été instauré dans le département de la Mezam par le préfet Pierre Songo, qui jusqu’au 23 novembre 2017 interdit formellement les déplacements entre 22 heures à 5 heures.

Dans la localité de Jakiri, ajoute la publication, l'arme qui avait été emportée, lundi dernier après l'assassinat du gendarme major Bienvenue Djolay par d’autres assaillants, alors qu’il s’opposait à leur projet d’incendie du lycée technique local, a été retrouvée.

L’on apprend ainsi que le pistolet de l’homme en tenue a été déposé par une main inconnue à proximité du palais abritant la société secrète «Nso», qui avait donné un ultimatum de 24 heures aux présumés assassins pour ramener l'arme emportée.

A Bamenda, c’est l’ordre qu’on assassine, renchérit Mutations qui rappelle qu’avant cet épisode des tueries à l’arme à feu en trois jours, les sécessionnistes avaient déjà usé de l’attaque à la bombe dans plusieurs localités des zones revendiquées, «un nouveau virage dans la crise anglophone, au moment où le dialogue est justement attendu».

Voici donc la confirmation de ce que beaucoup appréhendaient depuis quelques mois, à savoir, constate Émergence, le choix de la lutte armée par les séparatistes.

En ciblant les éléments des forces de défense et de sécurité, les «Ambazoniens» recherchent la déflagration et la stratégie de la guérilla qui rendra désormais incontrôlables par le pouvoir central des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

«Les sécessionnistes déclarent la guerre au Cameroun», confirme l’hebdomadaire L’Essentiel avant de se poser cette question : «Que doit faire un Etat quand un groupe armé s’en prend à ses populations, pose des bombes, incendie des écoles, des hôpitaux et des bâtiments publics et paralyse des régions entières avec les ‘’villes mortes’’ ?»

Et cette publication de continuer ainsi dans sa révolte épistolaire : «Que doit faire un État lorsque des militaires et des gendarmes sont froidement assassinés ? Les sécessionnistes, qui viennent de tuer trois membres des forces de l’ordre à Jakiri et à Bamenda, sont montés d’un cran dans le combat qu’ils ont engagé pour imposer la partition des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les partisans de l’Ambazonie ont cette fois bel et bien déclaré la guerre à l’État du Cameroun.»

Les républicains doivent résister au leurre sécessionniste, répond en écho InfoMatin : les aspirants à la magistrature suprême doivent opter pour la concurrence transparente et démocratique, les menaces de recours à l'épreuve de force apparaissent comme la voie en raccourci des assoiffés de pouvoir, convaincus de leur inaptitude à y accéder par les urnes.

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