Cameroun - Communication. La politique et l’économie s’adjugent les faveurs de la presse camerounaise

APA Mercredi le 15 Novembre 2017 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La rentrée mouvementée, la veille, du Parlement en session budgétaire, dans un contexte de crise anglophone aiguë, mais également des sujets à caractère économie, ont meublé les colonnes des journaux camerounais parus mercredi.

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Les revendications, souvent violentes enregistrées depuis plus d’un an dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, sont revenues hanter l’ouverture de la session parlementaire consacrée à l’examen de la Loi de finances, les députés et sénateurs du Front social démocratique (SDF, opposition) ayant, selon The Guardian Post, décidé de boycotter ladite session jusqu’à ce que la question anglophone soit formellement abordée à la fois par l’exécutif et le législatif.

Si l’on était déjà habitué à les voir quitter la salle à chaque fois qu’on devait passer au vote d’une loi en guise de protestation, les députés et sénateurs du SDF, analyse Repères, ont cette fois étonné par leur absence totale dans les deux hémicycles.

On s’attendait tout de même, tempère la publication, à ce que cette formation saisisse l’opportunité de cette session parlementaire pour exiger, conformément aux résolutions de son Comité exécutif national (NEC) tenu en octobre 2017 à Bamenda, l’ouverture d’une enquête au sujet de ce qu’il considère comme «les violences exercées par l’armée lors des revendications du 1eroctobre 2017 qui ont fait officiellement une dizaine de morts et plusieurs blessés».

Le SDF dispose certes du 10èmedes180 sièges à l’Assemblée, et de 14 sièges sur 100 au Sénat, mais sa bruyante absence aux débats provoque, selon Emergence, un réel malaise dans le pays.

Les parlementaires rebelles, précise Le Quotidien de l’Economie (LQE), «envisagent d’autres actions afin d’amener le gouvernement à trouver une solution définitive à la crise anglophone».

Indifférent au tumulte de ces insoumis, le président de la Chambre basse, Cavaye Yeguie Djibril, a, selon InfoMatin, salué les mesures prises par le chef de l’État pour trouver les voies et moyens pouvant mettre un terme aux revendications sécessionnistes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest et, pour une des très rares fois, il a prononcé une partie de son discours en anglais pour faire comprendre aux Anglophones, partisans de la partition du pays, que le Cameroun est un État unitaire, décentralisé, un et indivisible.

Le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune (CT), qui signale très rapidement le boycott des parlementaires du SDF, préfère focaliser sur l’indignation du Parlement face aux meurtres de gendarmes par des activistes de la partition du pays.

Cavaye Yeguie Djibril et son collègue Marcel Niat Njifendji se sont ainsi, en chœur, insurgés contre les actes barbares ayant déjà coûté la vie à 4 gendarmes, et réaffirmé le soutien du Parlement aux forces de défense et de sécurité dans leurs actions pour un retour à la normale dans les zones sous tension, où la sécurité a par ailleurs été renforcée ces derniers jours.

Il n’en demeure pas moins, à en croire LQE, que ces perturbations socio-politiques sont catastrophiques pour l’économie nationale, le chiffre d’affaires des hôtels et restaurants de la région très touristique du Sud-Ouest ayant chuté de 90% en quelques mois, soit 300.000 visiteurs ayant déserté les lieux.

Autre lieu, autre réalité : dans l’Extrême-Nord où sévit la secte islamiste Boko Haram, le secteur de l’élevage et des pêches, selon L’œil du Sahel, accuse près de 90 milliards FCFA de pertes en 4 ans et la situation ne semble pas près de se normaliser.

Un secteur plutôt en flamboyance, c’est celui des Impôts (DGI) que salue le même journal : en dépit d’une conjoncture économique particulièrement difficile, cette administration a réalisé de belles performances en 2016 dans le domaine des recettes, bien que celles-ci se soient inscrites en légère baisse par rapport aux rentrées enregistrées un an plus tôt.

La DGI est même devenue, salue Repères, le premier poste de mobilisation des ressources de l’Etat : l’administration fiscale a, en dépit d’un contexte économique peu favorable, confirme ainsi sa capacité à résister aux différents chocs exogènes ayant un impact négatif sur l’activité économique, une résilience d’autant plus importante qu’elle confirme le caractère structurel de l’amélioration de la tendance haussière de mobilisation des ressources fiscales intérieures, assise sur des réformes pertinentes d’administration et de politique fiscales inaugurées en 2013 et poursuivies en 2016.

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