Cameroun - Politique. Le premier parti de l'opposition dit changer de stratégie envers le pouvoir

Xinhuanet Mercredi le 26 Janvier 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dialoguer afin d'éviter un blocage systématique des institutions est le but recherché dans les récentes rencontres sans précédents entre le président Paul Biya et le président Ni John Fru Ndi du Social Democratic Front (SDF), premier parti de l'opposition, a expliqué lundi à Xinhua Evariste Fopoussi Fotso, responsable de l'information de ce parti.

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"Ce que nous avons entrepris par le passé (rejet des projets de lois, manifestations, propositions de loi) pour changer les choses n'a pas marché", a déclaré au téléphone Evariste Fopoussi Fotso, pour expliquer les dernières rencontres qui a surpris les médias camerounais.

Farouche opposant au régime, le président du SDF Ni John Fru Ndi a été reçu par Paul Biya le 10 décembre 2010 lors du cinquantenaire de l'armée camerounaise à Bamenda, région du Nord-Ouest. C'est la première fois en 20 ans que Paul Biya et le leader de l'opposition ont une rencontre au sommet.

Le 5 janvier au palais présidentiel, pour la première fois Ni John Fru Ndi assiste à la présentation des vœux au président de la République.

Et puis, Ni John Fru Ndi a été reçu par Paul Biya au comice agropastorale d'Ebolowa, région du Sud, qui s'est déroulé du 17 au 23 janvier.

"Les trois rencontres avec M. Biya ont été mandatées par le Comité exécutif national ( Nec)", a affirmé Evariste Fopoussi Fotso.

Pour lui, ces rencontres visent principalement à faire comprendre au président de la République qu'ELECAM (Elections Cameroon) dans sa forme actuelle ne peut pas garantir des élections justes, libres et transparentes au Cameroun.

La nomination des responsables d'ELECAM, organe indépendant chargé de piloter l'organisation des élections au Cameroun et créé en décembre 2006, avait soulevé un tollé au sein du SDF et dans d'autres formations politiques de l'opposition camerounaise.

Pour le SDF et d'autres partis tels que l'UDC (Union démocratique camerounaise), le MP (Mouvement progressiste), la quasi-totalité des responsables de cette structure dite indépendante est constituée des anciens cadres du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir.

Leader de l'opposition avec 16 députés au parlement camerounais, ce parti a déposé le 13 janvier auprès de la Cour suprême agissant en ses lieux et places du Conseil constitutionnel, un recours pour reconnaître la défaillance d'ELECAM au sujet du renouvellement des listes électorales.

"Elecam fonctionne en marge de loi la créant. Celle-ci en son article 22 dispose qu'Elecam doit procéder à la refonte totale des listes électorales au lieu d'hériter un fichier électoral conçu par le Ministère de l'Administration territoriale dont l'impartialité a chaque fois été remise en cause", selon l'ancien député du SDF.

 

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