Législatives 2012. Législatives et municipales 2012 - Révision ou refonte : Elecam a fait son choix.

Jean-Bruno Tagne | Le Jour Mercredi le 11 Janvier 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les Camerounais en âge de voter et dont les noms ne figurent pas sur les listes électorales s’ inscrivent depuis le 5 janvier dernier. Pour les élections législatives et municipales de juillet prochain, Elections Cameroon (Elecam) a choisi la révision des listes électorales plutôt qu’une refonte totale du fichier comme l’exigeaient des partis politiques de l’opposition, la société civile et certains diplomates en poste à Yaoundé.

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Ce d’autant qu’aux lendemains de la présidentielle du 9 octobre 2011, les observateurs avaient relevé un certain nombre de problèmes sur le fichier électoral : inscriptions multiples et présence sur les listes de personnes parfois décédées.

A l’Udc, l’on ne décolère pas et on parle de « fuite en avant » de la part d’Elecam. « Toute élection organisée avec le fichier électoral hérité du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation est vouée à l’échec, déclare Amadou Ahidjo Mongwat, conseiller municipal Udc de Douala 2ème et secrétaire national à la communication de ce parti. Nous ne pouvons pas faire confiance à Elecam pour une deuxième fois. Il faut une refonte totale du fichier électoral afin que nous repartions sur des bases plus saines. »

Un avis que partage le président de l’Amec, Joachim Tabi Owono, candidat malheureux à la dernière présidentielle. Pour lui, si Elecam se contente de récupérer les listes électorales du Minadt, le jeu est « faussé d’avance ». Car, poursuit-il, « ce sont des inscriptions Rdpc ».

Au Rdpc, l’on prend acte de la décision d’Elecam de réviser les listes électorales. Selon Christophe Mien Zok, le directeur des Organes de presse, de l’Information et de la Propagande au comité central du Rdpc, il s’agit d’un débat récurrent. « C’est un débat qui revient chaque année, dit-il. Mais, compte tenu des contestations passées au sujet du fichier électoral, on aurait pu effectivement s’attendre à une refonte. Cela aurait permis de tout remettre sur la table et de faire baisser les tensions et les protestations futures. »

Pourquoi donc Elecam a-t-il choisi la révision du fichier électoral plutôt que sa refonte ? Au sein de cet organe chargé de conduire le processus électoral, on évoque le manque de temps et de moyens financiers pour une telle opération avant les élections qui auront lieu en juillet.

Cet argument est rejeté par l’opposition, notamment l’Udc. Amadou Ahidjo Mongwat pense que s’inscrire sur les listes électorales est une opération simple et pas aussi coûteuse que Elecam veut le faire croire. « Si le peuple fait confiance à Elecam, estime-t-il, la refonte des listes électorales peut aller très vite. Il est même possible de délivrer des cartes d’électeur immédiatement au moment de l’inscription. »

Si le Manidem envisage d’empêcher la tenue des élections municipales et législatives s’il n’y a pas un changement « substantiel » dans le processus électoral, l’Udc envisage pour sa part une réunion avant la fin du mois de janvier pour « la conduite à tenir ».

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