Des membres de la secte ont été pris en possession de cartes d’entreprises de téléphonie mobile camerounaises sans qu’on puisse établir les identités de leurs possesseurs.

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C’est le principal tracas des services de renseignement dans la lutte contre Boko Haram.Au lendemain des attentats de Maroua du 22 juillet dernier, le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense l’a trahi en des termes sibyllins : « Les problèmes de téléphone, nous devons arriver à les identifier, y compris tous ceux qui acquièrent un téléphone portable. Je dois dire que c’est une instruction que le président de la République a donnée depuis longtemps, mais c’est maintenant que les Camerounais vont en mesurer la pertinence. » Edgar Alain MebeNgo’o s’alarmait en réalité de ces innombrables puces de téléphones retrouvées sur les terroristes ou sur les lieux des attentats.

Elles portent toute l’estampille des entreprises de téléphonies mobile au Cameroun. « Les Boko Haram que nous avons exploités utilisent tous les puces d’une entreprise qui opère à la fois ici et là-bas », confie un militaire. Il poursuit que les terroristes arrêtés portent très souvent des téléphones portables avec ces puces achetées au Cameroun.

L’on pourrait alors penser qu’il est facile de remonter jusqu’à la personne qui leur fournit ces objets, sauf que, se désole-t-il, dans la terminologie militaire «ce sont des puces bordèles ». Des puces qu’on s’est procurée sans se faire identifier. Il y en a des milliers chez les Boko Haram, précise notre source.

Pour elle, la raison est simple, le laxisme de certains agents des entreprises de téléphonie. « On connait un complice des terroristes qui assez fréquemment achète des dizaines de puces à une entreprise. Il prend la précaution de les approvisionner de 50.000FCfa de crédit de communication chacune. Il dit à l’agent qu’il est pressé et lui donne la photocopie de sa carte nationale d’identité. Ce n’est pas illégal mais, souvent des puces ne sont pas identifiées ».

Mais, selon notre source, les terroristes n’utilisent pas que des puces camerounaises quoique plus de 90% d’eux y ont recours. Il y a aussi l’usage des téléphones satellitaire du type Thuraya. Ceux-là sont employés par les grands chefs de Boko Haram. Des hommes qui parlent peu et se déplacent tout de suite après chaque émission.

Est-ce pour multiplier les précautions qu’ils auraient attaqué un data center, ces lieux où sont stockées toutes les données des entreprises de téléphonie ?Des sources prétendent que Boko Haram en aurait endommagé un, détruisant une bonne partie des données qui y sont consignées.
 

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