Cameroun - Agriculture. SUD: Désormais des agents de vulgarisation du cacao sur le terrain.

Jacques Pierre SEH | Cameroun24.net Jeudi le 01 Septembre 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
cameroun24.net - Le lancement officiel des sessions de formation desdits agents agricoles pour la production durable du cacao de qualité s’est tenu le 29 août dernier dans la salle des actes du collège régional d’agriculture (Cra) d’Ebolowa sous la présidence du ministre en charge de l’agriculture et du développement rural (Minader).

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Il est question de faire émerger les agents de vulgarisation aptes à transférer des techniques et technologies de pointes aux producteurs de cacao pour une véritable industrie cacaoyère. La production nationale actuelle oscille autour de 270.000 tonnes, la vision est de 600.000 tonnes à l’horizon 2023, le gap est important, il faut s’y mettre maintenant. La formation est l’élément essentiel  pour amorcer la production d’un cacao de qualité.

A cet effet, le Minader s’est noué un  partenariat  avec  la fondation mondiale du cacao (Wcf) en vue d’accompagner les producteurs à l’atteinte de cet objectif. Au-delà des cacaoyères disponibles et qui ont pour la plupart vieillies avec leurs créateurs, il faut mettre en place de nouvelles parcelles avec des souches améliorées.

Selon Francis Leke directeur de la réglementation et du contrôle de la qualité au Minader, le cacao est une culture stratégique pour le développement de notre économie. Avec l’évolution du cours du marché international, il faut envisager  un avenir meilleur pour cette culture de rente. Ainsi, dans le cadre du partenariat avec Wcf, il s’est agi de produire un manuel harmonisé pour la vulgarisation des techniques cacaoyères dans l’ensemble du pays, et former  des agents devant assurer la vulgarisation auprès des producteurs.

A cet effet, 200 agents de vulgarisation agricole seront formés et trois sessions de formation seront organisées  dans les régions du Centre, Sud et Est pour la première phase soit 30 agents  pour  cette zone. Suivront les régions du Littoral et Ouest pour la deuxième phase et le Sud-ouest et le Nord- ouest boucleront la boucle de cette phase de formation financée par la fondation mondiale du cacao. Ensuite 10 maîtres greffeurs recevront une formation de pointe en la matière pour rendre disponible la matière végétale améliorée auprès des cacaoculteurs. 

Pour le représentant de Wcf l’objectif du partenariat avec le Minader est de réaliser une économie cacaoyère durable en mettant en relief, ce partenariat axé sur le renforcement des capacités des structures d’appui de la chaîne de valeur du cacao. La vision étant que les communautés productrices de cacao puissent prospérer avec la production d’un cacao de qualité, ce qui pourra encourager  les jeunes à faire carrière dans la cacaoculture.

A cet effet, la  vulgarisation ne doit pas seulement se limiter à conseiller les producteurs pour les bonnes pratiques de l’itinéraire agronomique. L’agent devra transférer continuellement la nouvelle technologie issue de l’innovation qui répond à nos besoins.

Pour le ministre en charge  de l’agriculture et du développement rural Henri Eyebe Ayissi, le cacao a contribué à la mise sur pied de l’économie du Cameroun. L’ambition du pays est d’améliorer son rendement actuel. Ainsi, la national cocoa academy (Nca) se décline donc comme un outil innovant pour faciliter la migration vers la cacaoculture de seconde génération. Et qui dit cacaoculture de seconde génération dit des acteurs nouveaux aptes à capitaliser les pratiques modernes qui commence au champ. Il faut que les producteurs maîtrisent la production de la semence, qu’ils utilisent la semence sélectionnée par la recherche pour les caractéristiques bien précises.

Pour Dieudonné Abolo coordonnateur national de « national cocoa academy » dans sa présentation constate que, l’état du verger  au Cameroun est  peu reluisant. Malgré toutes les potentialités que regorge le Cameroun en matière d’industrie cacaoyère, nous n’avons pas pu traverser le cap de 270.000 tonnes de cacao. Parce que les rendements sont faibles, pourquoi cette faiblesse de rendements parce qu’il y a une faible adoption des innovations, des référentiels techniques proposées par la recherche.

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La recherche conçoit, développe les innovations qu’il faut appliquer. On note que l’apport de ces agents de vulgarisation sera déterminant pour aller vers la production durable du cacao de qualité. C’est un défi majeur à relever avant 2020 parce que les exportateurs des pays consommateurs imposent la certification des fèves à partir de l’année 2020. La Nca est donc cet outil de sensibilisation,  d’éducation, et de  formation des producteurs à la base.
 

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