Syrie. Syrie: un recours à la force inacceptable sans mandat de l'Onu (Poutine)

Ria Novosti Jeudi le 12 Septembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Tout recours à la force militaire sans mandat du Conseil de sécurité de l'Onu est inacceptable, a déclaré le président russe Vladimir Poutine dans une tribune publiée jeudi par le New York Times.

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"Le droit international en vigueur prévoit l'emploi de la force militaire soit pour l'autodéfense, soit sur décision du Conseil de sécurité. Tout ce qui ne s'insère pas dans ce cadre est inadmissible et est considéré comme une agression", a indiqué le chef du Kremlin.

"Personne ne veut que l'Onu connaisse le sort de la Société des Nations qui s'est désintégrée en raison de l'absence de leviers réels pour influencer la situation internationale. Pourtant, une telle issue est possible si des pays influents continuent de recourir à la force sans autorisation du Conseil de sécurité de l'Onu", poursuit le dirigeant russe.


Poutine: la Russie défend le droit international, et non le régime d'Assad

La Russie ne défend pas le gouvernement de Bachar el-Assad mais le droit international, a déclaré le président russe Vladimir Poutine dans une tribune sur le problème syrien publiée jeudi par le New York Times.

"Dès le début du conflit, la Russie a favorisé un dialogue pacifique qui permettrait aux Syriens de mettre au point un modèle négocié de développement ultérieur de leur pays. Il convient de rappeler que nous défendons les normes du droit international et non le gouvernement syrien. Nous affirmons en permanence la nécessité d'employer tous les leviers en possession du Conseil de sécurité de l'Onu", a indiqué le chef du Kremlin.
 


Damas doit rejoindre la convention sur les armes chimiques (Moscou)

La Syrie doit signer la Convention internationale sur l'interdiction des armes chimiques, a déclaré jeudi à Astana, au Kazakhstan, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

"Il est indispensable d'assurer l'adhésion de la Syrie à la Convention interdisant les armes chimiques", a-t-il déclaré aux journalistes.

M.Lavrov a en outre fait savoir que des experts en armes chimiques russes et américains seraient présents lors de sa rencontre avec le secrétaire d'Etat US John Kerry, prévue ce jeudi à Genève, en Suisse, et consacrée au dossier syrien.

"C'est aux experts de définir les mesures concrètes à mettre en place afin de garantir la sécurité des entrepôts d'armes chimiques [syriennes]", a expliqué le ministre russe.

Afin d'éviter des frappes américaines sur des sites syriens, Moscou a appelé lundi Damas à placer ses arsenaux chimiques  sous contrôle international pour ensuite les démanteler. Les autorités syriennes ont immédiatement soutenu l'initiative.

A la lumière de cette proposition, la Maison Blanche a demandé au Congrès de reporter le vote sur le lancement d'une intervention armée en Syrie. 
 


Syrie/transfert d'armes chimiques: 75.000 soldats nécessaires (Pentagone)

La mise en place de l'initiative russe visant à placer sous contrôle international les armes chimiques syriennes nécessiterait l'engagement de quelque 75.000 soldats pour confisquer et escorter ces arsenaux, écrit le New York Times se référant au Pentagone. 

Bien que cette évaluation soit approximative, elle donne une idée de l'"envergure de la tâche à accomplir", a annoncé au journal une source au sein de l'administration de la présidence américaine, ajoutant qu'il ne s'agissait que d'un "premier cauchemar" dans la mise en place de ce projet. 

Toutefois, cette évaluation semble douteuse, aucune donnée exacte sur la quantité d'entrepôts d'armes chimiques syriens n'étant disponible: les renseignements US parlent de 42 sites, alors que seule l'existence de 19 sites de stockage est confirmée pour l'instant.  

Les experts en armes chimiques considèrent qu'une opération similaire demande beaucoup de temps et des financements importants, ajoutant qu'elle est potentiellement liée à un risque militaire. Notamment, le nombre d'inspecteurs doit être supérieur à 100 personnes, nombre de spécialistes dont disposent les Nations unies. En outre, il n'est pas exclu que les experts se fassent attaquer, des combats secouant en permanence les alentours de la ville d'Al-Safira qui abriterait une usine de production d'armes non-conventionnelles, souligne la source. 

Moscou a appelé lundi Damas à placer ses arsenaux chimiques sous contrôle international pour ensuite les démanteler. Les autorités syriennes ont immédiatement soutenu cette proposition.  

Les analystes supposent qu'en cas de réussite de l'initiative de Moscou, il serait possible d'éviter une frappe américaine sur les sites syriens. 
 


Syrie/armes chimiques: Fabius rejette la version russe

La version de Moscou selon laquelle les armes chimiques ont été employées en Syrie par les anti-Assad n'est pas convaincante, estime le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.

"Ce n'est pas du tout la réalité, ce n'est pas du tout notre version des choses. C'est une version que les Russes développent depuis très longtemps (...) sans aucune crédibilité", a déclaré le chef de la diplomatie française dans une interview à RTL.

Jeudi matin, le New York Times a publié une tribune du président russe Vladimir Poutine accusant les combattants anti-Assad d'avoir utilisé des armes chimiques en vue de "provoquer une intervention de leurs puissants soutiens étrangers".

"La réalité est tout à fait claire : il y a eu un massacre chimique. C'est le régime de Bachar el-Assad qui détenait les armes et qui en a donné l'ordre. C'est tout à fait clair", a affirmé M.Fabius.
 


Poutine exige des garanties internationales de non-agression contre la Syrie

Sergueï Lavrov et John Kerry évoqueront aujourd'hui à Genève l’idée de placer les armes chimiques syriennes sous contrôle international, écrit jeudi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Vladimir Poutine a averti que ce projet n’était réalisable que si la communauté internationale fournissait à Damas des garanties de non-agression. Pour sa part, Barack Obama a promis de reporter la préparation de l'attaque contre la Syrie de deux semaines afin de s'assurer de la validité du plan, mais il n'a pas encore réagi à la mise en garde de Poutine.

Barack Obama examinera les propositions de Moscou même s’il ne fait pas confiance au gouvernement syrien, a-t-il déclaré à la télévision. L'initiative de la Russie permettrait de lever le risque d'utilisation des produits toxiques par le régime syrien sans pour autant l’y contraindre par la force, mais il nous faudra être sûrs qu'Assad respecte ses engagements, a-t-il déclaré.

Le président a promis de poursuivre les pourparlers avec Poutine et a déjà évoqué les initiatives de la Russie avec le président français François Hollande et le premier ministre britannique David Cameron. Ils ont accepté de travailler en étroite collaboration pendant les deux prochaines semaines pour évaluer la "validité" de ce plan.

Le bombardement de la Syrie reste bien à l'ordre du jour mais Obama a demandé aux sénateurs de reporter le vote de la résolution sur l'utilisation de la force. Il est évident que la tactique de Washington a considérablement changé après l'initiative russe.

Le projet de texte sera au centre de l’entretien d'aujourd'hui entre Kerry et Lavrov à Genève.

La Russie exigera probablement des garanties de non-agression contre la Syrie, comme l'avait mentionné Poutine.

La question des garanties internationales est légitime pour la Syrie : la Russie ne peut pas à elle seule assurer la sécurité d'un pays en pleine guerre civile, qui fait l'objet de revendications de la part des puissances influentes de l'Occident et de l'Orient.

La condition de Poutine sera à l'ordre du jour des consultations mais la probabilité qu'elle soit acceptée est faible. "Obama ne veut pas jurer qu’il n’utilisera jamais la force contre la Syrie.
Les conservateurs américains l'accuseraient une nouvelle fois d'être faible et de céder à la pression de Moscou, déclare Viktor Mizine, directeur adjoint de l'Institut des relations internationales (MGIMO). A en juger par le discours d'Obama, il s'est réservé le droit d'utiliser la force si quelque chose n'allait pas comme prévu."

De plus, l'Arabie saoudite et le Qatar estiment que l'initiative russe sape les positions des rebelles. Les insurgés annoncent le début des livraisons d'armes américaines et, selon des informations qui n'ont pas été confirmées, prépareraient une attaque chimique contre Israël pour en accuser Damas.

L’impasse n’est jamais très loin. "L'initiative russe est intéressante mais si elle implique la
non-agression à long terme, elle sera techniquement difficile et politiquement impossible à conserver", estime l'expert.

Par ailleurs, il est convaincu que les chances de succès ne sont pas nulles. En utilisant la "puissance douce" la Russie marque beaucoup de points, d’autant que cette initiative est soutenue par la majeure partie de la population de la planète.
 


Syrie: l'ASL rejette l'initiative russe (agence)

L'Armée syrienne libre (ASL), branche armée de l'opposition anti-Assad, a rejeté l'initiative de Moscou de placer les armes chimiques de Damas sous contrôle de la communauté internationale, rapportent jeudi les médias occidentaux se référant à une déclaration Salim Idriss, chef du Conseil militaire suprême de l'ASL.

"Nous annonçons rejeter catégoriquement l'initiative russe de placer les armes chimiques sous contrôle international", a indiqué M.Idriss, cité par la presse. 

Mardi, la Coalition nationale de l'opposition syrienne s'est prononcée contre le projet russe, le qualifiant de "manœuvre politique inacceptable". 

De son côté, le chef du Comité de coordination nationale de Syrie, une autre branche de l'opposition, a proposé mercredi de placer les armes chimiques syriennes sous le contrôle de la Russie en attendant la formation d'un gouvernement de transition. 

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a appelé lundi Damas à placer les arsenaux chimiques syriens sous contrôle international pour ensuite les démanteler. Il a également invité la Syrie à rejoindre pleinement l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Damas a immédiatement soutenu cette proposition de Moscou. 

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