Lions indomptables. Tanière : Aboubakar et Bassogog, quel patriotisme !

Léger Tientcheu Mercredi le 04 Octobre 2017 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Tournés en bourrique par Hugo Broos, le sélectionneur des Lions indomptables, lors de la conférence de presse relative à la rencontre qui opposait, à Yaoundé, le Cameroun au Nigeria, à l’occasion de la 4e journée des éliminatoires de la coupe du monde Russie 2018 (1-1), Aboubakar Vincent et Christian Bassogog ont décidé de garder le silence et ont répondu favorablement à la convocation de leur bourreau d’hier, cette fois-ci, pour le match face à l’Algérie comptant pour la 5e journée de ces mêmes éliminatoires.

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Scène surréaliste dans la salle de conférence du stade Ahmadou Ahidjo. Le Cameroun vient de perdre sa qualification pour le prochain mondial en Russie, l’année prochaine, grâce au match nul concédé face aux supers eagles (1-1). Hugo Broos, dans un état hystérique, prend à partie ses joueurs… Ses meilleurs joueurs qui l’ont fait gagner la CAN 2017 au Gabon. Christian Bassogog est pratiquement ridiculisé devant des journalistes ahuris. « Bassogog doit changer sa manière de jouer. Si j’avais 25 ans de moins sur mon âge, il ne pouvait jamais me passer. Tous les entraineurs maitrisent son jeu. Il a juste surpris les gens à la CAN puisqu’on ne le connaissait pas. Lâche entre autre le technicien belge. Avant de s’occuper de Vincent Aboubakar. Il cherche toujours à faire la différence seul. Il joue trop individuellement. Ce n’est pas normal puisqu’il perd beaucoup de ballon. »

Ces déclarations fracassantes de Broos sur ses attaquants ont eu le don de provoquer un tollé général. Beaucoup d’observateurs s’interrogeaient sur cette manière de dénigrer en public ses propres joueurs qui lui ont donné un titre de champion d’Afrique, il y a à peine 7 mois. Dans des circonstances aussi difficiles liées à l’élimination du Cameroun pour la coupe du monde 2018, un entraineur sérieux aurait joué la carte de l’apaisement en protégeant ses poulains. Le venin d’Hugo Broos déversé  à l’endroit de ses attaquants n’était d’autant plus pas compréhensible dans la mesure où Bassogog et Aboubakar avaient fait une bonne entrée face au Nigéria. Le sociétaire du FC Porto ayant d’ailleurs inscrit l’unique but du Cameroun lors de ce match.

Face à cette attaque quasi humiliante de Broos, les deux attaquants ont choisi de se taire là où d’autres auraient répliqué sur le même mode. Le cas de Toko Ekambi illustre bien le fait qu’en cas d’attaques injustifiées, le joueur peut se permettre de remettre les points sur les i. Ce choix de se taire et de continuer à travailler force l’admiration. On se serait attendu à un refus pour ces  attaquants de regagner la tanière avec le même entraineur. Ce qui aurait, sans doute, été compréhensible. Mais Aboubakar et Bassogog ont affiché leur patriotisme inébranlable en laissant de côté les attaques personnelles pour l’intérêt supérieur de la nation. Ils ont compris que la défense des couleurs nationales est au-dessus de tout. Le plan ourdi par leur sélectionneur qui consistait à les décourager, comme il a réussi avec d’autres joueurs, a échoué. Cet acte de patriotisme de Bassogog et Aboubakar devrait animer d’autres joueurs car les entraineurs passent et l’équipe nationale demeure.
 

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