Ukraine. Ukraine: rencontre Lavrov-Kerry à Londres

Ria Novosti Vendredi le 14 Mars 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a évoqué vendredi à Londres avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry la situation complexe qui règne en Ukraine et autour de la Crimée.

ADS

"Je suis content de cette possibilité de nous rencontrer aujourd'hui, la situation étant complexe, une multitude d'événements se sont produits, et beaucoup de temps a été perdu (…). Voyons ce qu'on pourrait faire", a déclaré M.Lavrov.

Le chef de la diplomatie américaine a espéré pour sa part que lors des négociations avec son homologue russe, une solution pourrait être trouvée.

"Nous devrons aborder bien des questions. Il se peut qu'une solution soit trouvée", a indiqué M.Kerry, en souhaitant la bienvenue au ministre russe à l'ambassade américaine dans la capitale britannique.

La détérioration des relations entre la Russie d'une part, et les Etats-Unis et l'Union européenne de l'autre, a suivi le coup d'Etat en Ukraine et la décision d'organiser un référendum sur l'indépendance de la Crimée. Les pays occidentaux estiment que le référendum prévu le 16 mars est illégitime et soutiennent les nouvelles autorités de Kiev.


Sanctions occidentales: les sénateurs américains pourraient subir la réplique de la Russie


Si le Sénat américain adoptait des sanctions contre des compagnies et dirigeants russes, la chambre basse du parlement russe serait prête à prendre des mesures de rétorsion et à saisir le ministère des Affaires étrangères (MID) pour demander d'interdire de séjour en Russie les sénateurs américains qui voteraient pour ces sanctions, écrit vendredi le quotidien Izvestia.

Le projet de loi préparé aux USA en prévision du référendum prévu dimanche dans la région ukrainienne de Crimée permettrait aux autorités américaines de recourir à des sanctions économiques et politiques contre des compagnies et citoyens russes. L'Occident juge déjà ces mesures comme étant "les plus sévères depuis l'époque de la Guerre froide". La commission pour les affaires internationales du Sénat américain a approuvé mercredi les normes de ce projet de loi.

"La Russie réagira immédiatement à l'adoption de ce document. Il est probable qu'elle dresse une liste similaire d'entrepreneurs et de sénateurs à l'instar de la liste américaine contre les hauts fonctionnaires russes. Nous rédigerons cette proposition pour la transmettre au MID", a déclaré Ian Zelinski, membre de la commission des affaires internationales à la Douma.

Valeri Garbouzov, directeur adjoint de l'Institut des Etats-Unis et du Canada, pense que la réponse russe en termes de sanctions n'aurait pas le même effet que les sanctions américaines visant les hauts fonctionnaires russes.

"Les politiciens américains n'ont jamais cherché à investir de l'argent dans les banques et l'immobilier russes ou à se rendre fréquemment en Russie. De ce fait, les sanctions russes n'auraient pas le même effet. De plus, ces mesures pourraient détériorer les relations avec les entreprises américaines qui ont activement investi en Russie ces derniers temps", a déclaré Valeri Garbouzov.

Le directeur du Centre d'information politique Alexeï Moukhine estime que la Russie ne doit pas craindre l'adoption de sanctions.

"En adoptant de telles mesures les sénateurs devront demander leur avis aux grands entrepreneurs. Le business américain connaît aujourd'hui sa renaissance en Russie. Un tel comportement du gouvernement serait néfaste pour les entrepreneurs américains. Beaucoup d'entre eux se prononcent déjà contre les restrictions politiques et économiques vis-à-vis de la Russie", a déclaré le politologue.

La détérioration des relations entre la Russie d'une part, et les Etats-Unis et l'UE de l'autre, a suivi le coup d'Etat en Ukraine et le début des procédures pour l'organisation d'un référendum sur l'indépendance de la Crimée. Les pays occidentaux estiment que le référendum prévu le 16 mars est illégitime et soutiennent les nouvelles autorités de Kiev.


Ukraine: la Russie protègera ses citoyens si nécessaire

La Russie se réserve le droit de protéger ses citoyens résidant en Ukraine, les autorités de Kiev ne contrôlant pas la situation dans le pays, a annoncé vendredi le ministère russe des Affaires étrangères.

"Nous avons à plusieurs reprises déclaré que les autorités de Kiev doivent désarmer les combattants, assurer la sécurité de la population et le droit de mener des manifestations. Malheureusement, comme en témoignent les événements en cours, les autorités de Kiev ne contrôlent pas la situation dans le pays", lit-on dans un communiqué publié sur le site ministériel suite aux heurts sanglants qui se sont déroulés dans la ville ukrainienne de Donetsk (est).

Jeudi 13 mars, des manifestations de militants prorusses et de leurs opposants à Donetsk ont dégénéré en heurts massifs. Les affrontements ont fait un mort et 17 blessés.


Crimée/référendum: Moscou appelle l'OSCE à envoyer des observateurs

 Le ministère russe des Affaires étrangères appelle l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à abandonner la pratique du "deux poids, deux mesures" et à accepter l'invitation des autorités de Crimée à envoyer des observateurs au référendum du 16 mars, annonce vendredi le service de presse de la diplomatie russe dans un communiqué.
"Le ministère russe des Affaires étrangères appelle les dirigeants de l'OSCE, les pays membres et le BIDDH (Bureau des institutions démocratiques des droits de l'Homme) à abandonner la pratique du +deux poids, deux mesures+ et à accepter l'invitation des autorités de Crimée à envoyer des observateurs au prochain référendum, ce qui correspondrait aux principes de base de l'OSCE et contribuerait à faire baisser la tension dans la région", indique le communiqué.

22 pays étrangers ont décidé d'envoyer leurs observateurs pour surveiller le référendum du 16 mars censé décider du statut de la Crimée. L'OSCE s'est abstenue pour le moment.

Le 16 mars, les citoyens de la Crimée devront répondre à deux questions: "Soutenez-vous le rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie en tant que sujet fédéral?" et "Soutenez-vous le rétablissement de la Constitution de la Crimée de 1992?".


Ukraine/droits de l'homme: l'Occident ferme les yeux sur les violations (Moscou)

L'Occident, qui s'attribue le rôle leader en matière de défense des droits de l'homme, ferme les yeux sur les violations massives commises en Ukraine, tout en soutenant les "usurpateurs" du pouvoir à Kiev, a indiqué vendredi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov.

"L'Occident préfère ignorer les cas de justice sommaire sur des innocents, la débauche des nationalistes et des néonazis, les tortures, les enlèvements, les arrestations et persécutions politiques, les violations monstrueuses de la liberté d'expression, des rassemblements et des médias, ainsi que cette atmosphère d'effroi qu'attisent les radicaux se tenant derrière les autorités autoproclamées de Kiev, alors qu'en règle générale, les pays occidentaux s'attribuent le rôle leader en matière de droits de l'homme et de démocratie et n'hésitent pas à critiquer les autres", a déclaré le diplomate dans une interview à RIA Novosti.

Et d'ajouter que désormais, l'Occident qualifiait de "nouveau gouvernement" les usurpateurs de Kiev et appelait hypocritement au respect des droit de l'homme, ce qui témoignait explicitement du "deux poids, deux mesures".

"En Ukraine, et tout particulièrement dans l'ouest du pays, les criminels impliqués dans des atrocités massives pendant la Seconde Guerre mondiale sont aujourd'hui glorifiés. Bandera, Choukhevitch et autres tortionnaires nazis sont qualifiés de héros combattant pour l'indépendance du pays", a rappelé M.Gatilov, soulignant que ces actes étaient blasphématoires par rapport aux victimes de leurs crimes – des Russes, des Polonais, des Juifs, des Ukrainiens et autres.


Un changement de pouvoir s'est opéré le 22 février à Kiev. La Rada suprême (parlement ukrainien) a démis le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions et réformé la Constitution. Ianoukovitch a qualifié ces événements de "coup d'Etat". Moscou conteste également la légitimité des décisions de la Rada.


Russie/sanctions US: le Parti communiste met en garde

Au lieu de brandir des sanctions économiques contre la Russie, les Etats-Unis feraient mieux de réfléchir à leurs conséquences pour les Américains et les Européens, a déclaré vendredi aux journalistes le président du Parti communiste de Russie (KPRF), Guennadi Ziouganov.

"Ce n'est pas la peine de brandir des sanctions économiques ou autres. Il faudrait mieux réfléchir à quoi cela va aboutir demain (…). Il faut avoir en vue que cela se répercutera sur tout le monde, y compris les Européens et les Américains. Tout est étroitement lié dans notre monde", a indiqué le chef du KPRF.

Les relations entre la Russie et les pays membres de l'OTAN se sont tendues suite aux divergences de vue concernant la situation en Ukraine. L'Union européenne menace de rendre plus difficile l'obtention de visas, de geler des actifs et d'annuler le sommet Russie-UE. La chambre des représentants du Congrès américain a appelé la Maison Blanche à exclure la Russie du G8 et à imposer différentes sanctions économiques.

Concernant le référendum en Crimée, M. Ziouganov estime que les citoyens ont le droit de décider eux-mêmes de leur sort, le référendum étant la forme suprême de la démocratie.

La Crimée, une république à majorité russophone dont l'autonomie a été de fait supprimée en 1994 par le parlement ukrainien, refuse de reconnaître les nouveaux dirigeants arrivés au pouvoir à Kiev le 22 février dernier. Le parlement de Crimée a fixé au 16 mars un référendum sur le rattachement de la république de Crimée à la Russie.

Le 22 février, la Rada suprême (parlement ukrainien) a démis le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions et réformé la Constitution. M.Ianoukovitch a qualifié ces événements de "coup d'Etat". Moscou conteste également la légitimité des décisions de la Rada.


Le site du président russe attaqué par des hackers

Le site officiel du président russe kremlin.ru subit des problèmes de fonctionnement en raison d'une attaque DDoS, a annoncé vendredi le service de presse du Kremlin.

"Le site fait face à une puissante cyberattaque (…). Les mesures nécessaires sont déployées en vue d'assurer le fonctionnement normal du site", rapporte le service de presse.

Le site de la Banque centrale russe a également subi vendredi matin une attaque informatique qui a duré pendant une heure environ.


Ukraine: Merkel a donné sa bénédiction aux néonazis (députée allemande)

La politique de Berlin à l'égard de la crise ukrainienne a subi un échec complet, estime la députée de la gauche allemande Die Linke au Bundestag Sahra Wagenknecht citée par le journal Handelsblatt.

"Avec la bénédiction de la chancelière Angela Merkel et du ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, un gouvernement putschiste comprenant des néonazis et des antisémites parmi ses membres est arrivé au pouvoir en Ukraine", a indiqué Mme Wagenknecht.

Selon elle, la politique allemande a débouché sur une détérioration des relations entre Berlin et Moscou, tandis que l'Ukraine s'est retrouvée confrontée à la menace d'une guerre civile, ce dont la diplomatie américaine "se frotte les mains".

Et d'ajouter que les inquiétudes de Moscou face à la formation d'un gouvernement pro-occidental en Ukraine étaient "justifiées".

"La Russie redoute notamment que l'Ukraine adhère au sein de l'Otan", a expliqué la députée.

Un changement de pouvoir s'est opéré le 22 février à Kiev. La Rada suprême (parlement ukrainien) a démis le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions et réformé la Constitution. Se proclamant toujours président légitime, M.Ianoukovitch, qui a trouvé refuge en Russie, a qualifié ces événements de "coup d'Etat".

A l'heure actuelle, le gouvernement ukrainien est dirigé par Arseniï Iatseniouk, chef de file du parti pro-européen Batkivchtchina.


Sébastopol: la ville de Moscou envoie un convoi humanitaire

Un convoi humanitaire a pris le départ vendredi du stade moscovite Loujniki en direction de Sébastopol, ville portuaire du sud-ouest de la Crimée, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.

"Il a fallu tout juste une semaine à Moscou pour consulter nos collègues de Sébastopol et apprendre quels sont les besoins humanitaires de la ville jumelée à la capitale russe et des habitants de Sébastopol", a raconté aux journalistes le maire de Moscou Sergueï Sobianine.

Selon lui, le convoi est formé de 60 véhicules transportant un chargement humanitaire qui comprend des autobus de transport public, des équipements collectifs, des véhicules antiincendies, 20 tonnes de médicaments et du matériel scolaire.

Le maire a ajouté qu'aujourd'hui même, 10 trolleybus seraient expédiés à Sébastopol par chemin de fer. Par ailleurs, les autorités de Moscou ont déjà commencé à préparer l'envoi d'équipements médicaux (500 unités). D'après M.Sobianine, cela permettra de moderniser l'assistance médicale à Sébastopol, en l'élevant jusqu'au niveau de celle de la capitale russe.

Un changement de pouvoir s'est opéré le 22 février à Kiev. La Rada suprême (parlement ukrainien) a démis le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions et réformé la Constitution. Ianoukovitch a qualifié ces événements de "coup d'Etat". Moscou conteste également la légitimité des décisions de la Rada.

La Crimée a décidé de tenir le 16 mars un référendum sur son futur statut politique. Le parlement criméen s'est prononcé pour le rattachement à la Russie.


Washington et Bruxelles préparent quatre scénarios de sanctions contre Moscou

Les Etats-Unis et l'Union européenne ont défini un éventail des sanctions éventuelles contre la Russie en cas d'escalade de la crise ukrainienne. Les mesures concrètes dépendront de l'évolution des événements autour de la Crimée et de l'Ukraine, écrit vendredi le quotidien Kommersant.

Selon les sources diplomatiques occidentales, Washington et Bruxelles préparent au moins quatre scénarios. La Russie a déjà promis de réagir à toutes les sanctions.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov rencontre aujourd'hui à Londres son homologue américain John Kerry, qui espère faire revenir Moscou sur son soutien au référendum prévu en Crimée le 16 mars. Le secrétaire d'Etat a laissé entendre que les négociations pourraient durer jusqu'à samedi soir. Kerry insistera sur la création d'un groupe de contact sur l'Ukraine, le retrait des "unités militaires supplémentaires" de Crimée et l'envoi d'observateurs internationaux sur place, l'ouverture de négociations entre la Russie et le nouveau gouvernement de Kiev et l’arrêt du soutien aux forces séparatistes en Crimée.

Selon les sources diplomatiques, cette liste correspond aux conditions avancées par Kerry au cours des entretiens avec Lavrov à Paris et à Rome la semaine dernière. Le week-end dernier le secrétaire d’Etat américain avait mentionné les mêmes points dans sa lettre adressée au gouvernement russe. Comme l'a déclaré Washington par la suite, la réponse de Moscou prouve que les autorités russes n'ont pas l'intention de changer leur position.

Sergueï Lavrov, à son tour, insistera sur l'application des accords du 21 février entre Viktor Ianoukovitch et les leaders de l'opposition, y compris la remise des armes illégales, la formation d'un gouvernement d'unité nationale et la réforme constitutionnelle. "Nous avions déjà parlé de la nécessité de remplir les accords signés par les ministres des Affaires étrangères européens. Nos homologues européens insistaient en disant que ces accords étaient du passé et nous appelaient à nous résigner en menaçant de conséquences", a expliqué la source diplomatique russe.

Selon les sources diplomatiques américaines et européennes, l'Occident a défini un éventail de sanctions contre la Russie mais la situation ne sera claire que quand la Russie exprimera sa position vis-à-vis des résultats du référendum. Washington et Bruxelles préparent plusieurs scénarios de sanctions pour réagir aux actions de Moscou. Ces mesures pourraient être réparties en quatre scénarios.

Le premier scénario, "le moins plausible" selon les diplomates occidentaux, serait le report du référendum de Crimée et l'acceptation par la Russie des conditions des USA et de l'UE. Dans ce cas les sanctions déjà adoptées contre la Russie seraient retirées. Rappelons que l'UE a suspendu ses négociations avec la Russie sur la libéralisation du régime de visas et l'élaboration d'un nouveau traité de coopération. Les Etats-Unis ont limité la coopération militaire et ont suspendu les négociations sur le renforcement des liens économiques avec la Russie.

Le deuxième scénario est baptisé "abkhaz" en Occident : la Crimée voterait pour l'adhésion à la Russie et Moscou reconnaîtrait simplement son indépendance. Cette démarche serait un facteur irritant considérable dans les relations entre la Russie et l'Occident mais les sanctions américaines et européennes seraient limitées. Les lignes de coopération déjà gelées ne seraient pas rétablies, les dirigeants occidentaux ne viendraient pas au sommet du G8 à Sotchi et des sanctions financières et de visas seront adoptées contre des personnalités officielles russes.

Le troisième scénario et le plus probable, selon les Occidentaux. En cas d'adhésion de la Crimée à la Russie des sanctions seraient adoptées contre des députés et des sénateurs russes, des hauts fonctionnaires de l'administration présidentielle, des hauts responsables de compagnies publiques russes et des entrepreneurs proches du Kremlin sous forme de restrictions de visas et de sanctions financières. La coopération militaire serait complètement interrompue et des restrictions sur les livraisons d'armes seraient à prévoir. La Russie serait probablement exclue du G8. Il est fort probable que les Etats-Unis et l'UE boycottent également les futurs événements internationaux en Russie.

Certaines sources occidentales mentionnent un quatrième scénario : l'annexion à la Russie d'autres régions ukrainiennes hormis la Crimée. Dans ce cas, Washington pourrait adopter des sanctions très sévères contre la Russie visant son isolement maximal. D'après les sources européennes, Bruxelles ne pourrait pas adopter de telles sanctions immédiatement au vu de la forte interdépendance des économies russe et européenne.

La Russie a déjà laissé entendre que toute sanction était inadmissible et ne resterait pas sans réponse.


Conférence de presse Obama-Iatseniouk: Moscou dénonce l'exclusion des journalistes russes

La Russie juge inacceptable le refus d'admettre les journalistes russes à la conférence de presse organisée à l'issue d'un entretien entre le président américain Barack Obama et le premier ministre par intérim ukrainien Arseni Iatseniouk, a déclaré vendredi le porte-parole de la diplomatie russe Alexandre Loukachevitch.

"Je qualifie d'inacceptable et discriminatoire le refus d'admettre les journalistes russe à la conférence de presse organisée à l'issue d'un entretien du président américain Barack Obama avec le chef du "gouvernement" ukrainien actuel Arseni Iatseniouk", a indiqué le porte-parole.

Selon lui, Washington qui "aime gloser sur la liberté d'expression et sur les droits des journalistes, n'est pas prêt à suivre ces principes, préférant avoir affaire à des médias +fiables+ ne publiant que les informations +qu'il faut+".

"La Maison Blanche ne veut pas entendre de questions ne faisant pas  partie du scénario établi auparavant, par exemple, celles qui concernent les crimes perpétrés par les néonazis de Pravy Sektor, qui soutiennent le gouvernement de Iatseniouk", a souligné le diplomate russe.


Les eurosceptiques observateurs électoraux en Crimée

La Russie a proposé aux représentants du mouvement européen d'extrême-droite de jouer le rôle d'observateurs étrangers lors du référendum sur l'adhésion de la Crimée dimanche 16 mars. La présidente du Front national Marine Le Pen, le leader de la Ligue du Nord Lorenzo Fontana et Andreas Mölzer du Parti de la liberté d'Autriche ont été invités sur la péninsule, écrit vendredi 14 mars le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Les représentants de l'aile droite du Parlement européen, opposés à l’augmentation du nombre d’immigrés en UE et connus pour leur aspiration à conserver les valeurs traditionnelles, sont l'unique espoir des partisans du référendum de Crimée, qui doivent lui garantir une légitimité internationale. L'Union européenne l'a déjà proclamé illégitime et les pays du G7 ont annoncé qu'ils ne reconnaîtraient pas les résultats du vote. Les observateurs internationaux n'avaient pas l'intention de se rendre sur la péninsule et le déroulement du référendum est censé être suivi uniquement par des hommes envoyés par la Douma, la chambre basse du parlement russe.

Les nationalistes, qui renforcent dernièrement leurs positions au Parlement européen, ont positivement réagi à la perspective de se rendre en Crimée. "Plus les observateurs sont nombreux, plus il y a de garanties de déroulement correct du référendum", a déclaré Marine Le Pen lors d'une conférence de presse à Strasbourg. La présidente du FN a déclaré que les menaces de sanctions européennes contre la Russie étaient inadmissibles. Selon elle, les déclarations sur l'illégitimité du référendum sont infondées car "l'histoire de la Crimée est étroitement liée à la Russie", alors que "l'UE a arraché le Kosovo à la Serbie".

Les membres du FN n'ont pas encore pris de décision finale concernant ce voyage en Crimée. Les représentants du parti belge Vlaams Belang (Intérêt flamand) réfléchissent également à la proposition de Moscou - ce parti coopère activement avec le FN et prône l'indépendance des régions belges parlant le flamand.

L'ambassadeur russe Alexeï Kornov a également envoyé une invitation personnelle à Lorenzo Fontana, député européen membre de la Ligue du Nord italienne.

Le député européen Andreas Mölzer, du Parti de la liberté autrichien, n'a pas accepté l'invitation russe prétextant des "difficultés de délais". Dans une interview, il a déclaré qu'il ne pouvait pas "permettre à Moscou de payer son voyage en Crimée" car il aspire à une objectivité absolue. Mais Mölzer a approuvé la proposition de suivre le déroulement du vote en Crimée. "Nous ne représentons pas l'UE mais une famille de partis patriotes, de droite. Nous faisons partie des rares qui essayent de comprendre la Russie", a-t-il été cité par le Spiegel.

Les médias étrangers soulignent pourquoi les partis européens nationalistes soutiennent la politique de Vladimir Poutine vis-à-vis de la Crimée : pour les eurosceptiques français et autrichiens c'est une opportunité de faire passer l'UE pour un "ramassis impuissant de bureaucrates". Et les alliances séparatistes en Italie et en Belgique voient la Crimée comme un exemple positif pour les minorités et les régions dans leurs pays respectifs.


Un oligarque ukrainien arrêté en Autriche

L'oligarque ukrainien Dmitri Firtach, 48 ans, a été arrêté dans la capitale autrichienne dans la nuit du 12 au 13 mars, a annoncé jeudi Groupe DF dont M.Firtach est propriétaire.

"Nous savons que l'arrestation de Dmitri Firtach par les organes judiciaires autrichiens ne sont pas liés avec la situation en Ukraine ni avec les activités du Group DF en Europe et en Amérique, mais avec un projet d'investissement de 2006. Nous sommes certains qu'il s'agit d'un malentendu qui sera prochainement réglé", a indiqué Group DF dans un communiqué.

Les agents du Service autrichien de lutte contre le crime organisé et l'unité antiterroriste Cobra ont participé à l'opération d'arrestation de l'oligarque au centre de Vienne.

Selon l'Office fédéral autrichien de police criminelle, M.Firtach fait l'objet d'un avis de recherche lancé par un tribunal américain en 2006 pour corruption et formation d'une organisation criminelle. La justice autrichienne pourrait décider vendredi de lancer la procédure d'extradition de M.Firtach vers les Etats-Unis.

M.Firtach est considéré comme un proche du clan de Viktor Ianoukovitch, président ukrainien destitué par la Rada suprême (parlement) le 22 février dernier. Il s'est enrichi dans l'importation de gaz russe et turkmène en Ukraine et a joué le rôle d'intermédiaire dans les transactions de gaz russo-ukrainiennes en tant que copropriétaire de la société mixte RosUkrEnergo, détenue également par le groupe russe Gazprom et un autre homme d'affaires ukrainien, Ivan Foursine.

La fortune de Dmitri Firtach se chiffre à 673 millions de dollars, d'après le magazine Forbes Ukraine qui l'a placé au 14e rang parmi les plus riches hommes d'affaires ukrainiens en 2013.


Crimée: les USA menacent la Russie de "mesures très sérieuses" (Kerry)

Les Etats-Unis sont prêts à adopter des "mesures très sérieuses" contre la Russie si cette dernière ne modifie pas sa position sur le référendum en Crimée, a déclaré jeudi le secrétaire d'Etat américain John Kerry lors de débats au Congrès.

"Si nous ne voyons aucun progrès dans le règlement de cette question, des mesures très sérieuses seront mises en route lundi en Europe et ici (aux Etats-Unis)", a déclaré M. Kerry. Washington avait auparavant décrété des interdictions de visas contre des responsables russes et ukrainiens non nommés et évoqué la possibilité de sanctions financières et économiques.

Le chef de la diplomatie américaine a dans le même temps fait savoir qu'il "n'avait aucun doute" quant aux résultats du référendum.

"Là n'est pas la question. La question est de savoir si la Russie est prête à chercher une voie permettant d'engager des négociations avec l'Ukraine, le groupe de contact et les pays impliqués afin de régler cette question dans le respect de ses intérêts légitimes", a indiqué M. Kerry qui envisage de rencontrer vendredi son homologue russe Sergueï Lavrov à Londres.

Le président Vladimir Poutine avait antérieurement affirmé que dans le monde actuel où tous les pays sont interconnectés, le préjudice que les sanctions occidentales pourraient occasionner serait réciproque.

Le porte-parole de la diplomatie russe Alexandre Loukachevitch a déclaré à cette occasion que Moscou serait obligé de réagir à ces sanctions et que sa réponse ne serait pas nécessairement symétrique. Le vice-premier ministre russe Dmitri Rogozine a pour sa part réuni jeudi les chefs des principaux groupes industriels du pays afin de concevoir une riposte à l'Occident qui menace la Russie de sanctions économiques.


Berlin cherche à prévenir des sanctions économiques contre Moscou

Le gouvernement allemand fait tout son possible pour dissuader l'Union européenne d'infliger à la Russie un "deuxième train de sanctions" susceptibles d'entraver substantiellement la coopération économique, a déclaré jeudi à Berlin le vice-chancelier et ministre allemand de l'Economie Sigmar Gabriel.

Selon lui, en cas d'escalade de la crise en Ukraine, l'UE renforcera sa pression sur la Russie. Suite au référendum sur le statut politique de la Crimée - dont le résultat ne fait aucun doute pour M. Gabriel - l'Union européenne décrètera contre Moscou un "deuxième train de sanctions". Ces mesures prévoient notamment des interdictions de visas pour les personnes tenues en Occident pour responsables de la déstabilisation en Ukraine, un gel de leurs avoirs et - ce qui est fort probable - l'annulation du sommet Russie-UE.

A titre de démarche suivante, le vice-chancelier a cité l'application d'un "troisième train de sanctions économiques réelles" contre Moscou. Selon M. Gabriel, le gouvernement allemand fait tout son possible pour l'éviter. Le vice-chancelier a dans le même temps souligné que ces sanctions ne porteraient pas sur les livraisons d'hydrocarbures, les besoins de l'Allemagne en gaz étant couverts à un tiers par les importations russes.

Certains responsables politiques et entrepreneurs européens sont hostiles aux sanctions contre la Russie. Moscou estime que dans le monde actuel où tous les pays sont interconnectés, le préjudice que ces sanctions pourraient occasionner serait réciproque. Le porte-parole de la diplomatie russe Alexandre Loukachevitch a pour sa part déclaré que Moscou serait obligé de réagir aux sanctions occidentales et que sa réponse ne serait pas nécessairement symétrique.


Ukraine: Poutine consulte le Conseil de sécurité national

La crise en Ukraine n'a pas éclaté par la faute de la Russie, mais il faut réfléchir aux relations ultérieures avec tous les partenaires que ce soit en Ukraine, en Europe ou aux Etats-Unis, a constaté jeudi le président Vladimir Poutine lors d'une réunion du Conseil de sécurité russe.

"Nous avons aujourd'hui à examiner une question prévue et une autre qui ne l'est pas. La première porte sur le développement des relations avec les pays d'Amérique Centrale et des Caraïbes, et l'autre sur les événements que nous ne pouvons évidemment pas ignorer, notamment la situation autour de l'Ukraine et de la Crimée (…). Je tiens à souligner que ce n'est pas par notre faute que cette crise a éclaté, mais nous y sommes impliqués. Je répète qu'il s'agit avant tout d'une crise ukrainienne intérieure. Malheureusement pour nous tous, nous sommes impliqués d'une manière ou d'une autre dans ces événements", a indiqué le chef de l'Etat devant les membres permanents du Conseil de sécurité national.

"Allons donc réfléchir ensemble comment organiser désormais les relations avec nos partenaires et amis en Ukraine et avec nos partenaires en Europe et aux Etats-Unis. Mais commençons toutefois par la première question, celle qui figure à l'ordre du jour", a ajouté M.Poutine au début de la rencontre.

Un changement de pouvoir s'est opéré le 22 février à Kiev. La Rada suprême (parlement ukrainien) a démis le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions et réformé la Constitution. Se proclamant toujours président légitime, M.Ianoukovitch, qui a trouvé refuge en Russie, a qualifié ces événements de "coup d'Etat".

La république autonome de Crimée a refusé de reconnaitre le nouveau pouvoir à Kiev et a décidé de tenir le 16 mars un référendum sur son futur statut politique. Le parlement de la république autonome s'est prononcé pour le rattachement à la Russie.

Cette décision, ainsi que le feu vert donné par le Conseil de la fédération (Sénat russe) en vue d'un éventuel recours à la force en Ukraine, ont provoqué une vive réaction de l'Occident. Le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a prévenu la semaine dernière à l'issue d'un sommet extraordinaire de l'UE que Bruxelles pourrait introduire contre la Russie des sanctions de visas et des gels d'actifs si un dialogue entre Moscou et Kiev ne démarrait pas sous peu.


Crimée: les biens ukrainiens passeront sous contrôle de Simféropol

La Crimée prendra le contrôle des biens et des avoirs publics ukrainiens se trouvant sur son territoire, notamment ceux du groupe pétro-gazier Chernomorneftegaz, a annoncé jeudi à RIA Novosti le président du Conseil suprême (parlement) de cette république autonome Vladimir Konstantinov.

"Les biens publics appartenant à l'Etat ukrainien passeront en possession de la république de Crimée, quant aux biens privés ils le resteront. Il est évident que le groupe Chernomorneftegaz ainsi que le producteur de vin Massandra ainsi que d'autres entreprises vinicoles publiques passeront sous le contrôle de Simféropol. Ils sont à nous et ceci ne se discute pas", a indiqué le responsable.

Un changement de pouvoir s'est opéré le 22 février à Kiev. La Rada suprême (parlement ukrainien) a démis le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions et réformé la Constitution. Ianoukovitch a qualifié ces événements de "coup d'Etat". Moscou conteste également la légitimité des décisions de la Rada.   

Peuplée principalement de russophones et rattachée à l'Ukraine en 1954, la Crimée a décidé de tenir le 16 mars un référendum sur son futur statut politique. Ses citoyens devront répondre à deux questions: "Soutenez-vous le rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie en tant que sujet fédéral?" et "Soutenez-vous le rétablissement de la Constitution de la Crimée de 1992?". Le parlement criméen s'est prononcé en faveur du rattachement à la Russie.

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS