"La coopération sino-camerounaise est, comme l'a dit le Chef de l'Etat, S. E. M. Paul Biya, à l'occasion de l'inauguration du Palais des Sports de Yaoundé (un don du gouvernement chinois, NDLR), 'exemplaire, efficace, et généreuse", a déclaré M. Henri Eyebe Ayissi, ministre camenounais des Relations extérieures, lors d'une interview avec Xinhua à l'occasion des célébrations des 40 ans d'amitié entre les deux pays.

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Question : Monsieur le Ministre, cette année marque le 40ème anniversaire de l'établissement des relations entre la Chine et le Cameroun. Quelle appréciation faites-vous des 40 années de coopération sino-camerounaise ?

Réponse : La Cameroun et la Chine ont établi les relations diplomatiques le 26 mars 1971. Depuis cette date, les deux pays entretiennent d'excellentes relations d'amitié et de coopération, au bénéfice des peuples camerounais et chinois.

Sur le plan politique, on enregistre de part et d'autre, de nombreux échanges de visites de haut niveau. Ces visites traduisent ainsi l'excellence des relations qui unissent les deux pays et souligne la dimension stratégique de ces relations.

Sur le plan économique, le gouvernement chinois a financé d'importants projets socio-économiques au Cameroun, le barrage hydro-électrique de Lagdo, le Palais des Congrès de Yaoundé, l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé, le projet d'adduction d'eau de la ville de Douala qui en est à sa deuxième phase, le projet backbone fibre optique à vocation sous-régionale et le Centre des Technologies Agricoles de Nanga-Eboko. De nombreux projets sont en cours d'études ou d'exécution. A titre d'exemples, dans le domaine des infrastructures, l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Douala, les Stades de Limbé et Bafousam, le port en eau profonde de Kribi, le barrage de Memve'ele, la centrale hydroélectrique de Mekin, etc.

Dans le domaine de l'éducation, en plus de la construction de deux écoles d'amitié et de l'Institut Confucius, chanque année la Chine octroie des bourses aux étudiants ainsi que des stages de formation aux fonctionnaires camerounais.

D'un point de vue global, la coopération sino-camerounaise est, comme l'a dit le Chef de l'Etat S.E.M. Paul Biya, à l'occasion de l'inauguration du Palais des Sports le 19 août 2009, "examplaire..., efficace..., et généreuse... ".

Q : Le Cameroun se donne l'objectif de devenir un pays émergent à l'horizon 2035, quelles attentes avez-vous vis-à-vis de la Chine ?

R : Le Président S.E.M. Paul Biya a, dans le cadre de son programme économique et de sa vision de l'avenir du Cameroun, présenté au peuple camerounais un projet ambitieux qui consiste à transformer véritablement le Cameroun d'ici 2035, à travers la réalisation des infrastructures de développement socio-économique modernes et l'amélioration des conditions de vie des populations. Pour atteindre cet objectif, le Cameroun compte naturellement d'abord sur ses propres efforts et ensuite sur ses partenaires et les pays amis, parmi lesquels figure en bonne place la République Populaire de Chine.

Ainsi, ce que nous attendons du gouvernement chinois c'est qu'il continue à nous accompagner dans notre processus de développement et que les entreprises chinoises viennent investir au Cameroun pour développer leur activités, car le gourvernement camerounais a entrepris un vaste movement de réformes économiques et juridiques, en vue de créer un environnement favorable aux investisseurs étrangers. Etant donné que le Cameroun est la porte d'entrée de l'Afrique centrale et se situe au carrefour de l'Afrique centrale et de l'Afrique de l'ouest, ces entreprises auront accès à un vaste marché.

Q : Dans la nouvelle conjoncture mondiale, comment la Chine et le Cameroun pourront-ils renforcer davantage leur coopération dans les affaires internatinales, en vue de sauvegarder efficacement les intérêts des pays en développement ?

R : Le Cameroun et la Chine attachent une grande importance au respect de l'indépendance, de la souveraineté, de l'intégrité territoriale des Etats et la non ingerence dans leurs affaires internes. C'est pourquoi, les deux gouvernements ont signé en 2000 un Accord de Consultations Politiques. Cet accord a permis d'instituer une concertation permanente entre les autorités des deux pays pour échanger et harmoniser leurs vues sur des questions d'intérêts communs.

Je voudrais aussi relever pour me féliciter que la République Populaire de Chine, en tant que pays membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, soutient activement les positions des pays en développement et grâce à son influence et son leadership, les intérêts des pays africains seront défendus. Aussi, je pense qu'il n'y a pas de problème à ce niveau et qu'il faut tout simplement maintenir le cap.

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