Cameroun - Religion. Fête du mouton : Effervescence dans les ménages à Yaoundé

Mutations Vendredi le 04 Novembre 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
A trois jours des festivités, l’heure est aux derniers réglages. Nouvelle route Briqueterie, en face de la pharmacie du verset à Yaoundé ce jeudi 3 novembre 2011. Il est 11h. La famille d’El Hadj Ousman se prépare pour l'Aïd el-Adha, la fête du sacrifice, appelé communément la fête du mouton qui a lieu dimanche prochain.

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Dans la cour commune, une dizaine de femmes s’occupent à faire soit la lessive, soit la vaisselle. D’autres font un peu de manucure et de pédicure. C’est qu’il faudra être belle le jour J. «C’est aujourd’hui (hier) le grand jour pour les poses du ‘lalé», confie Fadimatou, l’épouse d’El Hadj Ousman. «Le ‘lalé’ est le vernis des Haoussas. C’est avec ce vernis que les femmes musulmanes dessinent des fleurs sur les bras et les pieds. Pour qu’elles soient belles, les femmes doivent se tailler les ongles des mains et des pieds», explique-t-elle.

Papier de type format A4, stylo dans la main droite, sac du marché sous l’aisselle gauche, Fadimatou note la liste des courses à faire. «L’essentiel est acheté en ce qui concerne la nourriture. Seuls le mouton, le plantain, le foléré (l’oseille, Ndlr) et les condiments ne sont pas encore de le congélateur», dit-elle, en pensant déjà à la grande fête de dimanche prochain.

Balkissou et Aïcha, les filles aînées de Fadimatou, sont venues exprès du Nord pour célébrer cette fête avec elle. Un précieux coup de main puisque les deux jeunes femmes l’aident dans les tâches domestiques (repassage, astiquage de la maison et des meubles, etc.). Leur présence compense également l’absence de son époux. «El Hadj Ousman se trouve à la Mecque, il sera de retour après la tabaski. Dès son retour, nous allons organiser une fête en son honneur», précise-t-elle.

Sacrifice

Comme l’année précédente, Fadimatou et ses filles arboreront de nouvelles toilettes pour se rendre à la mosquée. «J’ai cousu des pagnes spécialement pour me rendre à la mosquée. Il faut être propre quand on va remercier Allah de nous protéger tous les jours», déclare Aïcha. «Quant à moi, je mettrai l’un des trois pagnes que j’ai gardés pendant le ramadan», indique pour sa part Balkissou. «Avec la cuisson des aliments d’un côté, et la réception de l’autre, on préfère s’occuper de ce qui est plus difficile maintenant, et attendre dimanche pour faire à manger et se balader avec des amis», confie Aïcha. Comme la famille Ousmane, l’heure est aux derniers réglages dans les ménages musulmans en cette veille de la fête du mouton. Tandis que chez les commerçants, l’on indique que ce n’est pas encore la grande affluence.

«L’année dernière, les clients défilaient déjà à cette période. Nous vendions 3 à 4 moutons par jour. Mais cette année, les clients ne sont pas enthousiastes, alors qu’il n’y a pas eu inflation car les prix varient toujours de 50.000 à 200.000 Fcfa, selon la grosseur de la bête», assure Souleymane, installé au lieu dit «huitième». Le jeune vendeur reste néanmoins confiant, persuadé qu’il pourra écouler davantage de bêtes avant dimanche.

L’Aïd el-Kebir, signifiant littéralement «la grande fête», est la fête religieuse la plus importante pour les musulmans. En effet, cette fête, célébrée deux mois et dix jours après la fin du jeûne du ramadan, commémore la soumission d’Ibrahim à Dieu le jour où il devait égorger son fils sur ordre de Dieu, avant qu’un mouton fut envoyé par Dieu par l’entremise de l’archange Gabriel pour remplacer l’enfant. C’est pourquoi ce jour là, chaque famille musulmane doit sacrifier un mouton, selon ses moyens.

Nadine Ndjomo (Stagiaire)

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