Cameroun - Economie. Production du ciment : Cimencam, une nouvelle usine à 50 milliards de Fcfa

Brice R. Mbodiam | Mutations Lundi le 26 Septembre 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La cérémonie de pose de la première pierre a eu lieu vendredi dernier à Nomayos, près de Yaoundé.

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Avant même la pose de la première pierre de la nouvelle usine des Cimenteries du Cameroun (Cimencam) vendredi dernier, les populations de Nomayos, localité choisie pour abriter cette unité industrielle, avaient déjà goûté aux premières retombées de cet investissement de la filiale camerounaise du groupe Lafarge, numéro un mondial sur le marché des matériaux de construction. A en croire Pierre Moukoko Mbondjo, président du conseil d’administration de Cimencam, cette entreprise dans laquelle l’Etat du Cameroun détient 43% des actions (55% pour Lafarge et 2% pour le personnel) a préalablement versé 500 millions de Fcfa aux populations de Nomayos, au titre des indemnisations.
Une manne qui, visiblement, n’est considérée par ces populations que comme une sorte de mise en bouche. Car, elles en redemandent : «La construction de cette usine est une opportunité d’emplois pour nos jeunes. Nous espérons que les jeunes de Nomayos seront aux premières loges lorsque Cimencam va engager les recrutements», a par exemple souhaité le maire de Mbankomo au cours de la cérémonie de vendredi dernier. La construction de «l’usine Cimencam de Yaoundé à Nomayos», comme l’a baptisée le Pca de cette entreprise, est un investissement global de 50 milliards de Fcfa, pour une capacité de production de 600.000 tonnes de ciment par an.

Ces 600.000 nouvelles tonnes qui seront produites dès le premier semestre de l’année 2014 vont porter la production totale du numéro un camerounais du ciment à 2,2 millions de tonnes par an. Pour une demande nationale actuelle de 2,5 millions de tonnes, laquelle devrait atteindre 8 millions de tonnes annuelles avec le lancement des projets structurants, grands consommateurs de ciment. C’est la raison pour laquelle Cimencam, a révélé Pierre Moukoko Mbondjo vendredi dernier, envisage également de construire une autre usine dans la partie septentrionale du Cameroun. Surtout que dans le secteur du ciment, «la concurrence frappe aux portes du Cameroun», ainsi que l’a rappelé Badel Ndanga Ndinga, le ministre de l’Industrie qui a présidé la cérémonie au nom du Premier ministre.
Le chef du département ministériel en charge de l’Industrie faisait ainsi allusion à la construction en cours à Douala, d’une autre cimenterie par le multimilliardaire nigérian Aliko Dangoté. Cette usine aura une capacité de production d’un million de tonnes par an, pour un investissement global de 57 milliards de Fcfa. Cependant, a indiqué Badel Ndanga Ndinga, «la concurrence n’a de sens que si le prix du ciment est accessible au Camerounais moyen». Est-ce une manière d’inviter à une inflexion du prix du ciment, qui est actuellement homologué à 4900 Fcfa ?

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