Présidentielle 2025. Campagne de Paul Biya à Maroua : Le « Tchiroma Président » qui fait trembler le protocole

cameroun24.net Mardi le 07 Octobre 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les élèves mobilisés pour l'accueil de Paul Biya détournent la cérémonie en un hommage inattendu à Issa Tchiroma, semant l'embarras dans les rangs du comité d'organisation.

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La visite du président Paul Biya, candidat à sa propre succession, dans la région de l'Extrême-Nord était censée être un exercice de campagne bien rodé. Un accueil triomphal, des foules en liesse, une démonstration de force pour le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). Le scénario a pris un virage inattendu, pour ne pas dire cinglant, venant de ceux dont on attendait le moins la contestation : les enfants.

Alors que le couple présidentiel, Paul et Chantal Biya, va faire son entrée à Maroua ce mardi, une partie des élèves, recrutés et sortis des salles de classe pour former une haie d'honneur et animer le meeting, ont réservé une surprise de taille au protocole. Aux cris attendus de « Vive Biya », ils ont substitué un slogan pour le moins embarrassant : « TCHIROMA, Président ! TCHIROMA Président ! ».

Cette ovation inopinée pour Issa Tchiroma, figure médiatique et ministre de la Communication, a jeté un froid dans les rangs de l'organisation. La vérité, dit l'adage, sort souvent de la bouche des enfants. Ce jour à Maroua, elle est sortie en chœur, portée par des centaines de voix juvéniles, créant un moment de stupeur et d'improvisation totale pour les services de sécurité et les organisateurs.

La question se pose inévitablement dans les couloirs du pouvoir et parmi les observateurs politiques : comment une telle méprise a-t-elle pu se produire ? Le « briefing », pourtant essentiel avant ce type de manifestation, aurait-il été défaillant ? Ou s'agit-il, plus subtilement, d'un signe de lassitude, d'une petite révolte spontanée, ou pire pour le camp en place, l'expression d'une préférence politique inavouée au sein même de la jeunesse ?

Cet incident, loin d'être anodin, vient égratigner la narrative d'une campagne sous contrôle total. Alors que Paul Biya brigue un nouveau mandat, le symbole est fort : à Maroua, le cœur de sa jeunesse mobilisée n'a pas battu à l'unisson. Il a scandé le nom d'un autre, semant le doute et l'embarras, et rappelant que en politique, le direct est toujours le plus redouté.

 


Maroua: Chants for "President Tchiroma" Cause Protocol Panic

Students mobilized to welcome Paul Biya hijack the ceremony with an unexpected tribute to Issa Tchiroma, causing embarrassment for the organizing committee.

 President Paul Biya's visit to the Far North region, as a candidate for re-election, was intended to be a well-orchestrated campaign event. A triumphant welcome, ecstatic crowds, a show of strength for the Cameroon People's Democratic Movement (RDPC). The script took an unexpected, if not stinging, turn, coming from those least expected to protest: children.

As the presidential couple, Paul and Chantal Biya, made their entrance in Maroua this Tuesday, some of the students, recruited and taken out of their classrooms to form a guard of honor and animate the rally, had a major surprise in store for the protocol. Replacing the expected chants of "Long live Biya," they substituted a rather embarrassing slogan: "TCHIROMA, President! TCHIROMA President!"

This unexpected ovation for Issa Tchiroma, a media figure and Minister of Communication, sent a chill through the ranks of the organizers. Truth, as the saying goes, is often spoken by children. That day in Maroua, it was spoken in chorus, carried by hundreds of young voices, creating a moment of stupor and total improvisation for the security services and organizers.

The question inevitably arises in the halls of power and among political observers: how could such a blunder occur? Was the "briefing," essential before this type of event, deficient? Or is it, more subtly, a sign of weariness, a small spontaneous revolt, or worse for the incumbent camp, the expression of an unspoken political preference within the youth itself?

This incident, far from trivial, scratches the narrative of a fully controlled campaign. As Paul Biya seeks a new term, the symbol is strong: in Maroua, the heart of his mobilized youth did not beat in unison. It chanted another man's name, sowing doubt and embarrassment, and reminding us that in politics, live broadcasts are always the most feared.

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Moussa Nassourou

 

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