France. France : Macron au pied du mur, l’opposition exige un gouvernement de gauche ou la dissolution

La crise politique française franchit un nouveau palier. Après la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu, Emmanuel Macron se retrouve isolé, sous le feu nourri d’une opposition de plus en plus déterminée à exiger un changement radical.
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La présidente du groupe parlementaire de La France insoumise (LFI), Mathilde Panot, a annoncé le boycott des consultations à Matignon. Sur le réseau X, elle a été catégorique :
« Nous n’avons rien à négocier avec la Macronie agonisante. Maintenant Macron doit partir, et vite ! 70 % des Français veulent son départ. Déjà 104 parlementaires ont signé la motion de destitution ». Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard et Aurélie Trouvé ont relayé le même mot d’ordre.
Dans la foulée, toutes les forces de gauche – du Parti socialiste aux écologistes en passant par le PCF et Génération Écologie – ont publié un communiqué commun appelant le président à nommer un Premier ministre issu de leur camp :
« L’acharnement présidentiel à refuser le changement de cap demandé par nos concitoyens approfondit la crise. Cela doit cesser. »
Le gouvernement formé par Lecornu dimanche dernier, qui reconduisait 13 ministres de l’équipe Bayrou, avait déjà suscité une vague de critiques. Lundi matin, le chef du gouvernement a jeté l’éponge, sa mission impossible confirmant l’impasse institutionnelle.
Face à cette tempête politique, Emmanuel Macron consulte à tour de bras : Gérard Larcher (Sénat), Yaël Braun-Pivet (Assemblée nationale) et ses alliés centristes. Mais rien n’y fait : ni le Rassemblement national de Marine Le Pen et Jordan Bardella, ni Les Républicains de Bruno Retailleau n’acceptent de s’asseoir à la table des négociations.
Le spectre d’une dissolution de l’Assemblée nationale plane. L’article 12 de la Constitution donne au chef de l’État ce pouvoir, mais il risquerait de renforcer la droite populiste. Certains, comme Édouard Philippe, plaident pour une présidentielle anticipée. Bardella, lui, prévient : « S’il ne dissout pas, Macron devra démissionner. »
En attendant, l’économie encaisse. Selon l’OFCE, la crise politique pourrait coûter 0,5 point de croissance d’ici fin 2025, soit environ 15 milliards d’euros, alors que la dette publique dépasse déjà les 3.400 milliards.
La France est désormais suspendue au discours d’Emmanuel Macron, annoncé pour ce mercredi soir, après l’ultime délai accordé à Sébastien Lecornu. Dissolution, gouvernement de coalition ou scénario choc : toutes les options sont sur la table.
France’s Political Crisis: Macron Cornered as Opposition Demands Left-Wing Government or Dissolution
France is sinking deeper into political turmoil after the resignation of Prime Minister Sébastien Lecornu. Emmanuel Macron faces mounting pressure from both the radical left and the far right. Mathilde Panot (LFI) has called Macron’s government "agonizing" and urged for his departure, while the left-wing alliance demands the appointment of a leftist Prime Minister. Meanwhile, Marine Le Pen’s RN insists on the dissolution of Parliament or Macron’s resignation. With the economy already suffering from the uncertainty, Macron is expected to make a crucial statement on Wednesday evening.
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Ange NGO
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