Brésil 2014. Cameroun - Humiliation Mondiale 2014: Déballage, mode d’emploi

Yves ATANGA | Cameroon Tribune Vendredi le 27 Juin 2014 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Au lendemain de l’élimination, on attend désormais que l’abcès soit crevé

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Le président de la République a donc donné un mois au chef du gouvernement pour faire la lumière sur les raisons de la sortie honteuse des Lions indomptables au Brésil. Ceux qui avaient promis de parler après la coupe du monde sont donc servis. Notamment le capitaine de l’équipe nationale. Samuel Eto’o avait assuré au cours d’une conférence de presse à la veille du match contre la Croatie que le « président serait au courant » de tout ce qui s’est passé. Voici donc venu le moment. Beaucoup de ses coéquipiers ont aussi préféré taire les problèmes au lendemain de l’élimination. On attend donc maintenant que l’abcès soit crevé.

Mais de grâce, que chacun commence par parler de ce qui le concerne directement. Car on connaît les capacités de diversion dans le monde très compliqué du football. Que les joueurs nous expliquent d’abord ce qui s’est passé sur le terrain. Parce que, dans leur premier domaine de compétence, ils n’ont pas été exemplaires. Les errements défensifs, l’inefficacité en attaque, les frictions entre coéquipiers… Mais nous comptons sur la perspicacité du Premier ministre et de ses collaborateurs pour bien canaliser les choses.

En pareille situation, on sait comment ça se passe généralement. Les joueurs vont accuser le comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football. Le comité de normalisation va se défouler sur le coach et chercher à rendre coup pour coup aux joueurs. Le coach va dire qu’on lui avait imposé de laisser quartier libre aux joueurs, « par tradition ». Et le ministère des sports et de l’Education physique dans tout ça ? Attendons seulement. Quand les gens vont au déballage, c’est généralement pour raconter ce que les autres ont fait d’horrible et jamais ce qu’ils ont fait ou n’ont pas fait eux-mêmes.

Un mois, c’est bref, mais suffisant. Ce qu’on a vu au Brésil est plus ou moins connu. Plus ou moins habituel. Plus ou moins prévisible. Au-delà des responsabilités à dégager et à sanctionner le cas échéant, l’autre volet important de la prescription du chef de l’Etat, concerne l’avenir. Il faudra le régler en urgence et en profondeur par des mesures courageuses. Ce serait quand même le comble de vivre tout ce que le Cameroun vient de vivre et de continuer tranquillement comme si de rien n’était. Mais on se connaît. Nous l’avons fait après la désastreuse participation à la coupe du monde 2010. Voilà où nous en sommes…

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