CAN 2017 Volley-ball. Cameroun - Sénégal: un air de revanche

Priscille G. Moadougou | Cameroon-tribune Vendredi le 13 Octobre 2017 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La deuxième demi-finale de la journée oppose ce vendredi deux équipes qui se connaissent

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La sélection nationale féminine du Cameroun dispute sa quatrième rencontre du tournoi ce soir [Ndlr. Match prévu à 18h] au Palais polyvalent des Sports de Yaoundé (Paposy). Au moment où Christelle Nana et ses coéquipières s’apprêtent à affronter les Sénégalaises, elles ont occupé la première place du groupe A, après un match gagné de haute lutte devant l’Egypte. Avant cette dernière rencontre, elles avaient dominé les Botswanaises (3 sets à 0) et les Algériennes (3 sets à 1). Dans cette demi-finale, qui marque le début de la phase d’élimination directe, les Camerounaises sont conscientes qu’il faudra, une fois de plus se surpasser. «On assistera à une bagarre. Les Sénégalaises sont physiquement prêtes. Elles sont grandes», confie Laetitia Mamo Bassoko.
L’affiche de cette deuxième demi-finale est un remake du match de classement du dernier Championnat de volley-ball féminin, Nairobi 2015. Ce jour-là, le Cameroun s’était imposé par 3 sets à 2. Le Sénégal échouait ainsi pour la quatrième fois consécutive au pied du podium (2009, 2011 et 2013).
En venant à Yaoundé, Fatou Diouck et ses coéquipières rêvent d’aller en finale. A l’issue de la phase de poule, le Sénégal a terminé à la deuxième place derrière le Kenya. C’est d’ailleurs face au tenant du titre que le pays de la Teranga a enregistré sa seule défaite. Tous les autres adversaires sont passés à la trappe : République démocratique du Congo (3 sets à 1), Tunisie (3 sets à 1) et Nigeria (3 sets à 0).
Si le Sénégal a disputé quatre matches, le Cameroun en a joué trois. Sur le plan de la fraîcheur physique, le pays hôte a un avantage. Mais, il faudra bien plus que cela pour que les filles du coach Jean René Akono s’imposent devant le Sénégal. Il faudra surtout que Christelle Nana, Laetitia Moma Bakosso,  Victoire Ngon Ntame et les autres soient au sommet de leurs capacités. Et tout sera alors possible. Surtout, une qualification pour la finale.


 




Kenya-Egypte: la tête du champion mise à prix
 

Les Egyptiennes espèrent bien créer l’exploit en éliminant le triple tenant du titre en demi-finale
 

Elles semblent imperturbables. Comme si la pression n’avait pas d’emprise sur elles.  Toujours décontractées et sûres d’elles, les Kenyanes marquent les esprits depuis le début du championnat d’Afrique de volleyball féminin à Yaoundé. Déterminées à conquérir un quatrième sacre consécutif, et donc le dixième dans cette compétition, les Malkia Strikers semblent jusqu’ici techniquement au-dessus de la mêlée. Dans le groupe B, le Kenya a réalisé un sans-faute avec quatre victoires en autant de sorties. Le tout sans lâcher le moindre set à ses adversaires. Il faut dire que l’expérience des filles de Japhet Mulana, dont certaines sont dans l’équipe depuis plusieurs années, constitue un atout de poids. A commencer par la capitaine Mercy Moim ou encore la défense solide offerte par des joueuses comme Edith Wisa et Brackcides Khadambi.
Alors, le chemin vers la finale est-il entièrement dégagé pour le Kenya ? Le penser serait faire insulte à l’Egypte, son adversaire en demi-finale ce vendredi. Les Egyptiennes ont perdu un seul match contre le Cameroun en phase de poule en faisant preuve de pugnacité même si à la fin, le physique et le mental ont fait défaut à l’équipe entraînée par Maged Mohamed. Mais lors de ses précédentes sorties, on a pu apprécier le travail à la réception et le bloc défensif compact de l’Egypte qui peuvent gêner leur adversaire en demi-finale. Vainqueur de la CAN en 1976, 1989 et 2003 (face au Kenya à Nairobi), l’Egypte rêve d’exploit, surtout qu’il y a la perspective d’une qualification pour les championnats du monde de la discipline en 2018. « L’Egypte a l’ambition de remporter ce championnat d’Afrique 2017 », martèle Abdelfattah Nahla Sameh, la capitaine. Et tant pis si ça s’annonce compliqué pour accéder à la finale de ce samedi.

Josiane R. MATIA

 




Jean René Akono: « Les joueuses ont commencé à se libérer »

Entraineur de l’équipe nationale de volleyball féminin du Cameroun

 

Quel bilan faites-vous du parcours du Cameroun au premier tour ?


Le bilan est globalement positif. On a gagné tous nos matchs même si parfois ça été laborieux. On est là pour gagner, qu’importe la manière. Face à l’Egypte lors du troisième match, on s’est amélioré dans le fond de jeu. Bien que ce ne soit pas encore le contenu réel de l’équipe. On espère le voir dans la suite de la compétition.


Régulièrement vous évoquiez le problème du déclic psychologique de vos joueuses. S’est-il enfin produit ?


Mercredi face à l’Egypte, les joueuses ont commencé à se libérer sans toutefois être au maximum de leurs capacités. On a été en difficulté au premier set et on a failli perdre le deuxième. On a su revenir et retourner le match en notre faveur. C’est tout de même des qualités mentales à mettre en évidence.
En demi-finale, vous croisez le Sénégal. Un adversaire qui a posé des problèmes au Cameroun lors de la dernière édition…
Il faut respecter le Sénégal. C’est une belle équipe qui va se présenter face à nous. Une très grosse équipe qui a les mêmes qualités physiques que nous. Nous avons véritablement profité de notre journée de repos pour nous préparer et récupérer surtout sur le plan physique et mental. C’est un match qui s’annonce très difficile. Nous allons l’aborder dans le même état d’esprit que les précédents. Celui d’aller chercher la finale.


Quelle est votre appréciation du niveau global de cette CAN 2017 ?


De ce qu’on a vu jusque-là, le Kenya est largement favori. C’est la seule équipe parmi les favoris qui parvient à dérouler son jeu. A l’opposé du Cameroun qui éprouve encore des difficultés à se libérer dans tous les compartiments du jeu, l’équipe Kenyane est vraiment au point. C’est ce qui se fait de mieux en Afrique. Elles ont gagné le championnat d’Afrique à neuf à reprises. Ce n’est pas du tout un fait du hasard.


Un mot sur la participation du public ?


Je tiens à le remercier. Il nous a beaucoup aidés. Et je l’exhorte à venir encore plus nombreux au prochain match. Il permet de galvaniser les joueuses et de nous remonter au moment où nous sommes au plus bas.

 Yannick ZANGA

 






Laetitia Moma: le bourreau de l’Egypte


L’attaquante camerounaise aura joué un grand rôle dans la victoire de mercredi dernier

 

Quand Laetitia Moma Bassoko se réveille ce matin-là, l’attaquante est loin d’imaginer qu’elle jouera un rôle primordial lors de la rencontre Cameroun-Egypte, le dernier match de poule de ce championnat d’Afrique de volley-ball féminin. Dès le coup d’envoi de la rencontre de mercredi dernier, les Egyptiennes sont plus entreprenantes et prennent de l’avance. «Le match était difficile au début. Puis, on a trouvé la faille grâce à notre force mentale, à la solidarité de groupe et à l’orgueil», explique celle qui joue au poste 4, du haut de son 1m84. Une faille trouvée dès le deuxième set puisque les Camerounaises le gagnent par 30 à 28. Et parmi celles qui, chaque fois qu’elles montent au filet permettent au Cameroun d’inscrire un point, il y a surtout Laetitia Moma Bassoko. Elle est dans son match. «On savait qu’on donnerait tout ce qu’on a. Surtout qu’on a su comment les bloquer», confie l’athlète de 24 ans.
Après chaque point inscrit, les spectateurs sont aux anges. Cris, applaudissements, olas s’enchaînent. Sur le taraflex, Laetitia Moma Bassoko reste concentrée et vigilante. «Le volley-ball est un sport collectif. Aujourd’hui [Ndlr. Mercredi dernier], on a travaillé pour gagner ce match. On a su profiter des points faibles de l’adversaire. Laetitia Moma a sorti son match. On travaillait derrière pour elle. Le jour où il y a une joueuse qui est dans le match, l’équipe se sacrifie pour elle», reconnaît  Christelle Nana, la capitaine du Cameroun.
C’est en 2013 que Laetitia Moma Bassoko participe pour la première fois au Championnat d’Afrique de volley-ball féminin avec le Cameroun. L’actuelle sociétaire de Marcq-en-Barœul de Lille Métropole en France, en division d’élite féminine, a commencé son initiation à cette discipline au Centre de formation de la Cité universitaire, alors qu’elle est âgée de 7 ans. A 18 ans, quand elle quitte le Cameroun, c’est d’abord en Allemagne qu’elle dépose ses valises. Puis, elle arrive en France à Stella Es Calais. Au cours des deux derniers matches qui restent au Cameroun, Laetitia Moma Bassoko restera certainement un atout majeur pour la sélection nationale.

Priscille G. Moadougou

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