Nepal. Népal : Le Tourisme en Flammes, un pilier économique part en fumée

cameroun24.net Mercredi le 01 Octobre 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le pays des sommets mythiques étouffe sous les cendres de la colère. Alors que le Népal tentait de se relever de la crise pandémique, son secteur touristique, vital pour son économie, vient de subir un coup dur : 25 milliards de roupies népalaises (environ 151 millions d'euros) partis en fumée en seulement 48 heures de protestations massives. Un séisme économique et réputationnel dont le pays aura du mal à se remettre.

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Le chiffre, avancé par l'Association des hôtels du Népal et rapporté par Nikkei Asia, donne le vertige. Il illustre l'ampleur du désastre qui a frappé le secteur, pourtant crucial puisqu'il représente 7% du PIB national. Symbole de cette déferlante de violence, le prestigieux Hilton de Katmandou, « symbole du luxe au cœur de la capitale », n'est plus que l'ombre de lui-même. L'établissement cinq étoiles a été presque entièrement ravagé par les flammes, pour un préjudice estimé à 8 milliards de roupies. Au total, ce sont 30 hôtels et stations touristiques à travers le pays qui ont été vandalisés.

La peur s'installe, les réservations s'effondrent

Au-delà des dégâts matériels, c'est la confiance qui est ébranlée. Les ambassades américaines, britanniques et de plusieurs pays de l'UE ont émis des avis de voyage défavorables, conseillant à leurs ressortissants de se tenir à l'écart du pays. Conséquence immédiate : une chute vertigineuse d'environ 30% de l'afflux touristique. Pire, en pleine haute saison automnale, période idéale pour l'ascension de l'Everest, les guides népalais font face à une hécatombe d'annulations.

« Les infrastructures peuvent être restaurées, mais la marque du Népal a été fortement affectée », déplore Binayak Shah, président de l'Association des hôtels du Népal. Il tente toutefois de nuancer le propos en rappelant qu'aucun touriste n'a été directement pris pour cible, un détail qui aurait permis de sauver une partie des réservations.

De la colère aux cendres, un pays se relève

Ces émeutes, parmi les plus violentes de l'histoire récente du Népal, ont éclaté début septembre. Une jeunesse, la Génération Z, exaspérée par la corruption et la censure des réseaux sociaux, a mis le feu aux poudres. Le parlement, la Cour suprême, le parquet et des résidences de personnalités ont été attaqués, laissant un bilan humain lourd : plus de 70 morts et 1 300 blessés.

Face à la crise, une femme a été propulsée au pouvoir. Sushila Karki, ancienne présidente de la Cour suprême, est devenue la première cheffe de gouvernement de l'histoire du Népal. À la tête d'un gouvernement intérimaire dont la mission ne devrait pas excéder six mois, elle a d'ores et déjà annoncé que la reconstruction du secteur touristique était engagée. Une course contre la montre pour redorer l'image d'un pays dont la survie économique dépend largement des voyageurs du monde entier, avant que les cendres ne refroidissent définitivement.
 


Nepal Tourism Goes Up in Smoke: A Pillar of the Economy Goes Up in Flames

The nation of mythical peaks is choking on the ashes of anger. Just as Nepal was recovering from the pandemic crisis, its vital tourism sector has been dealt a severe blow: a staggering 25 billion Nepalese rupees (approximately 151 million euros) lost in just 48 hours of massive protests. An economic and reputational earthquake from which the country will struggle to recover.

The figure, cited by the Hotel Association of Nepal and reported by Nikkei Asia, is dizzying. It illustrates the scale of the disaster that has struck the sector, which is crucial as it represents 7% of the national GDP. A symbol of this wave of violence, the prestigious Hilton in Kathmandu, a "symbol of luxury in the heart of the capital," is now a shadow of its former self. The five-star establishment was almost entirely ravaged by fire, with damage estimated at 8 billion rupees. In total, 30 hotels and tourist resorts across the country were vandalized.

Fear Sets In, Bookings Collapse

Beyond the material damage, it is confidence that has been shaken. US, UK, and several EU embassies have issued unfavorable travel advisories, warning their citizens to stay away from the country. The immediate consequence: a dramatic drop of about 30% in tourist influx. Worse, during the peak autumn season, the ideal time for climbing Everest, Nepalese guides are facing a flood of cancellations.

"Infrastructure can be restored, but the Nepal brand has been severely affected," laments Binayak Shah, President of the Hotel Association of Nepal. He nevertheless tries to qualify this statement by noting that no tourists were directly targeted, a detail that may have saved some bookings.

From Anger to Ashes, a Country Rises Again

These riots, among the most violent in Nepal's recent history, erupted in early September. A youth movement, Generation Z, exasperated by corruption and social media censorship, ignited the powder keg. Parliament, the Supreme Court, the public prosecutor's office, and politicians' residences were attacked, leaving a heavy human toll: over 70 dead and 1,300 injured.

In response to the crisis, a woman was propelled to power. Sushila Karki, the former Chief Justice of the Supreme Court, became the first female head of government in Nepal's history. Leading an interim government whose mission should not exceed six months, she has already announced that the reconstruction of the tourism sector has begun. A race against time to restore the image of a country whose economic survival largely depends on travelers from around the world, before the ashes cool for good.
 

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Moussa Nassourou

 

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