Cameroun - Politique. SUD, Le paysage politique recherche acteurs
cameroun24.net - En l’absence d’une échéance politique, le relâchement gagne l’environnement politique.
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Que ce soit du côté du parti au pouvoir le rassemblement démocratique du peuple Camerounais (rdpc), que celui des autres chapelles politiques. Les amoureux de ce jeu politique n’ont rien à se mettre sous la dent, pas de meetings ou autre rassemblement pouvant maintenir la flamme de la mobilisation, ou celle de la formation politique allumée. Pas des actions visibles qui concourent à la structuration, à l’organisation et même à la préparation des échéances politiques futures. Les militants utilisent alors leur propre « génie politique » pour avancer dans ce paysage politique à la configuration de l’arche de Noé où tout y est rassemblé, bons et moins bons. Cet état de choses réussit à créer une démobilisation de la base, par où devrait partir les fortes décisions relatives au fonctionnement du parti. Cette frustration met les militants en vacance politique et ne reviennent en service que pendant les événements, les grands rendez-vous pour les agapes. La conviction de ce pourquoi on milite n’existe plus, cédant ainsi place au folklore, à la théâtralisation des sorties politiques du parti. Pourquoi les partis politiques n’affluent il pas dans la région du chef de l’état, contrairement aux autres grandes métropoles que sont Douala et Yaoundé. L’inorganisation, la non croyance à soi même et naturellement le manque de moyens financiers pour ne citer que ces quelques points. Qu’est ce qui crée cet air apparent d’essoufflement dans les formations politiques aujourd’hui. Certains militants approchés et autres hommes politiques avertis ayant requis l’anonymat pensent à l’inertie politique qui viendrait du fait que les « grands militants » utilisent le parti comme leurs moyens de protection pour leurs affaires, leurs carrières etc... De l’autre côté, on voit la casquette de l’intimidation que subissent les « petits militants ». Ainsi, on peut faire ses proches quand tout va bien, et les défaire quand on se sent trahi.
Avec le nouvel découpage de la plus grande section rdpc du Cameroun à savoir la Mvila-centre, qui regroupait quatre arrondissements s’est vu éclater. Cette décision du président national de ce parti a visée à faire baisser les tensions et à créer des enjeux à partir de la base.
Avec ce cliché politique dans la région du Sud, le Social Democratic Found (SDF) voudrait bien prouver le contraire, en organisant des fortes festivités au tour de leur 25 ème anniversaire. Votre journal a approché pour vous, le vice-président régional du parti de Ni John Fru Ndi dans le but de comprendre sa stratégie de fonctionnement dans une région déclarée bastion imprenable et socle granitique de Paul Biya.
Olivier Mfeugue
Président Mvila et Vice- président Régional du SDF
Que représente aujourd’hui pour vous la date du 26 mai ?
C’est bien la date de la légalisation de notre parti, c’est bien plus que cela. Non seulement c’est le retour au multipartisme, c’est la liberté retrouvée des partis politiques. Bref, ce jour est devenu un grand jour pour le peuple Camerounais, pour l’ensemble des démocrates de notre pays contrairement à ce que pensent les uns et les autres. Alors le 26 mai est devenu pour les Camerounais aujourd’hui, un moment d’arrêt qui permet aux militants et sympathisants du SDF de se regarder dans le miroir et se projeter en l’avenir. Vu dans ce sens, nous avons fait des séminaires éducatifs sur la vision de la paix dans notre pays. Et la vision de notre jeunesse face à la situation actuelle d’insécurité dans nos frontières.
Quel est votre degré de satisfaction pour la participation du SDF à la vie politique de la nation 25 ans après?
Nous restons conquérants de la liberté du peuple Camerounais, nous aspirons à diriger ce pays par conséquent nous pensons à la paix d’abord. Paix sans laquelle, rien n’est possible il n’y a qu’à regarder aujourd’hui la partie septentrionale de notre pays. L’unité est également un vœu cher pour notre leader Ni John Fru Ndi, nous pensons que uni autour de lui, le Cameroun peut encore faire de grande choses. Nous avons participé à toutes les échéances politiques, malgré les résultats contestables que les autres nous attribuent. Mais au nom de la paix, nous avançons et le SDF est toujours présent.
Quels sont vos rapports avec les autres partis politiques dans la région du Sud ?
Nous respectons tous les partis politiques, ils sont adversaires sur les idées et non nos ennemis d’où cette collaboration tant souhaitée. Parce que le SDF pense que c’est au nom du peuple Camerounais, pour son bien-être que nous devons parler. Mais nos adversaires n’acceptent pas beaucoup les débats contradictoires, localement je continue à les inviter sur les plateaux pour parler du Cameroun, de sa gestion et de son avenir. Cette demande n’a pas encore reçu un écho favorable, vous comprenez alors que le SDF est plus démocrate que les autres. Moi on m’a demandé pourquoi j’adhérais au SDF étant fils du Sud, vous comprenez jusqu’où on réduit le Cameroun. Je les répondais que moi je ne parle pas région, mais je vois le Cameroun sur 475.000 Km2. Et que j’ai adhéré au SDF depuis sa création étant à Lyon en France à l’époque, et aujourd’hui nous continuons à élargir notre base militante. Nous travaillons pour cela au quotidien malgré l’existence des forces anti démocratiques. Nous avons défilé le 20 mai dernier à Ebolowa, à Biwong Bulu, et prochainement, nous comptons atteindre une couverture régionale. Nous saluons ici certaines autorités administratives qui comprennent que le Cameroun politiquement doit avancer dans l’équité et la justice sociale. J’ai été candidat aux législatives en 1997 dans le département de l’Océan, face à Serges Benae. J’ai également été tête de liste SDF pour les sénatoriales en 2013. Malgré ce qui a été déclaré pour nous, nous avons porté des réserves à la cour suprême qui nous a carrément débouté, je sais que eux ils ont plus peur de nous d’où toutes ces pratiques peu orthodoxes.
Qu’est ce qui peut paraitre comme un frein du développement du Cameroun aujourd’hui selon vous ?
Je pense que la corruption fait plus du mal à ce pays aujourd’hui, l’argent publique est gardé dans les poches des individus. L’état ne peut plus créer le bien-être pour toutes les populations, il y a une minorité qui s’enrichissement follement pendant que la large majorité est dans la paupérisation. Voyez seulement le fonctionnement dans les marchés publics, si nous pouvions à ce titre seulement faire notre propre bilan, nous pouvions nous mettre en larme pour notre pays. Au nom de la tribu des « mangeurs » on réussi l’exploit de sacrifier le développement de notre pays, comment comprendre que le poids financier de certains individus défi l’état pourtant, ils sont des commis de cet état. Il faut que cela cesse. L’état doit également revoir son train de vie, et redistribuer les dividendes pour l’ensemble de la population à la base. Voilà un peu les leviers sur lesquels on peut appuyer pour ramener de l’ordre dans l’appareil de l’état.
Propos recueillis par
Jacques Pierre SEH à Ebolowa
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