Lors de sa tournée dans des marchés de Douala, le ministre du Commerce a sommé les commerçants de ne pas augmenter les prix des denrées.

ADS

Jean-Paul Ename attendait le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, de pied ferme au marché Sandaga à Douala, vendredi 4 juillet 2014. Comme de nombreux commerçants de ce marché, le président de l'association Action contre la précarité voulait connaitre les mesures prises par le gouvernement après la hausse du prix du carburant. «Est-ce que cette hausse ne doit pas influencer les prix des denrées alimentaires», s'est inquiété le coordonnateur du marché Sandaga. «J'ai rencontré des grossistes de sucre, savon, huile raffinées, farine et autres aliments. Je leur ai posé une question de fond: est-ce qu'il y a assez à manger pour le Cameroun dans les prochains mois? La réponse a été unanime: il y a suffisamment de nourriture pour tout le monde et que la hausse du prix du carburant n'allait pas, influencer ces prix», a répondu Luc Magloire Mbarga Atangana.

Le ministre du Commerce qui a aussi visité les marchés Madagascar, New-Deido et Mboppi, a par ailleurs mis en garde des commerçants qui développent «d'éventuels spéculations». «Il n'y aura pas de pénurie et d'augmentation des prix des produits», a-t-il martelé. En ce qui concerne la hausse du prix du transport, le ministre du Commerce a rassuré les commerçants qu'il n'en était rien. Luc Magloire Mbarga leur a dit qu'il avait eu des discussions avec des responsables des syndicats des transporteurs. «Je peux vous dire qu'après la rencontre d'hier (jeudi 3 juillet, ndlr) à Yaoundé, le gouvernement fera tout ce qui est à son pouvoir pour que les tarifs ne bougent pas», a promis le Mincommerce. Il a en outre averti des «personnes mal intentionnées» qui pensent qu'il y aura des troubles après cette hausse.

Pour les commerçants par contre, la hausse du prix du carburant aura un impact sur leur vie si rien n'est fait par l'Etat. «J'ai emprunté un taxi ce matin à 250 Fcfa au lieu de 200 F comme d'habitude. Même si les prix des produits restent les mêmes, le prix du transport peut nous pousser à augmenter nos prix», précise Thérèse Ngaleu, commerçante au marché Madagascar. Thomas Mveng, commerçant au marché Mboppi, pense pour sa part que tant que le prix du carburant ne sera pas revu à la baisse, le prix des denrées vont augmenter.

ADS