Affaire Marafa. CAMEROUN: L’AFFAIRE MARAFA À LOM PANGAR

Mutations Lundi le 06 Aout 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Evoquée à mots couverts, l’affaire de l’ancien ministre d’Etat est demeurée présente vendredi dernier.

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C’est Bernard Wongolo, le porte-parole des élites de l’Est, qui était le premier à en parler publiquement. L’ancien gouverneur n’a évoqué que les «envolées épistolaires» de certaines personnalités poursuivies dans le cadre de la campagne de lutte contre la corruption au Cameroun.

Mais tout le monde a bien suivi son regard, qui s’est tourné vers le secrétariat à la Défense, où séjourne un prisonnier qui tient de ce point de vue une place à part : Marafa Hamidou Yaya, ci-devant ministre d’Etat en charge de l’Administration territoriale, et donc ancien patron de l’orateur.

De fait, dans l’ensemble des communications faites à Lom Pangar (arrondissement de Bélabo), il y avait le barrage réservoir, il y avait Marafa. Côté élites de l’Est, la communication au sujet de Marafa a été actualisée par deux principaux orateurs : Bernard Wongolo, comme on l’a vu, qui a ajouté la voix des élites au chœur national de soutien à Paul Biya dans la lutte contre la corruption ; Balla 1er, porte-parole des chefs traditionnels de la région de l’Est, qui a remis à Paul Biya l’ensemble des cadeaux de ses pairs (un cheval blanc, un tam-tam, des objets d’arts sculptés à base d’ébène, un lion), qui étaient autant de symboles des pouvoirs supplémentaires qu’ils lui apportaient dans le combat qu’il dit mener contre corrompus, corrupteurs, et détourneurs de deniers publics, donc contre Marafa, présumé comme tel.




Propagande

Côté pouvoir, les canaux de communication, mieux de propagande, ont été nombreux. Le moins important n’étant sans doute pas la dernière livraison du magazine «Jeune Afrique Economie ». Laquelle titre à sa «Une» et tente de démontrer que dans la lutte contre les détournements publics au Cameroun, « Biya laisse la justice trancher». De fait, les collaborateurs du magazine ne mettent pas de gants pour présenter Marafa et Compagnie comme de dangereux voleurs, qui essayent au moyen de lettres ouvertes de «politiser» les poursuites judicaires dont ils sont justement l’objet.

Sur le site de la cérémonie du 03 août dernier, des centaines d’exemplaires de cette édition ont été gratuitement distribués aux participants. Au kiosque, chacun de ces exemplaires coûte 4000 Fcfa. Une simple multiplication permet de se rendre à l’évidence que le régime de Yaoundé ne lésine sur aucun moyen pour «noircir» celui qui, il y a encore quelques mois, en était l’un des principaux piliers. Alors les populations affectées par le barrage de Lom Pangar attendent toujours d’être totalement indemnisées. A chacun son agenda, à chacun ses priorités.


S. D. B.

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