Cameroun - Football. DTN : 4 ans après, bilan peu flatteur

Mboafootball Lundi le 07 Avril 2014 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
A quelques semaines de la fin du mandat des responsables de la Direction technique nationale, force est de reconnaitre que les missions dévolues à cette structure technique n’ont pas été remplies.

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Depuis le 24 août 2010, Jean Manga Onguené, Jean Paul Akono, Etienne Sockeng et Atah Robert trônent à la tête de la Direction technique nationale. Leur mandat de quatre ans arrive à expiration dans quatre mois. Au moment de leur confier les clés de la Dtn, l’ancien ministre des Sports et de l’Education physique, Michel Zoah, leur avait prescrit plusieurs missions. On leur avait demandé, entre autres, « l’élaboration, la mise en œuvre et l’adaptation permanente de la politique technique nationale de football pour optimiser la compétitivité et la performance du football camerounais, de la base jusqu’à l’élite », de « suivre et d’évaluer les centres de formation en football afin que ceux-ci soient le terreau fertile où germera et prospérera le football camerounais de demain dont les victoires seront certaines et prévisibles ». L’ancien patron des Sports leur avait aussi demandé de « veiller au suivi du football en milieux scolaire, universitaire et dans les quartiers afin d’extraire la saine graine qui fera du Cameroun une véritable nation de football ». « La formation des éducateurs et des entraîneurs de football à tous les niveaux, le développement de toutes les formes de pratique de football, la supervision des sélections nationales à l’exception de la sélection nationale senior, la recherche en matière de football, l’évaluation de l’évolution du football » faisait également partie de leur carnet de route.

A l’heure du bilan, il est clair que ces nobles objectifs n’ont jamais été atteints et aucune disposition n’a d’ailleurs été prise depuis leur nomination pour qu’ils atteignent le but. La seule chose à mettre à l’actif de l’équipe en place à la DTN, c’est l’organisation de plusieurs stages d’entraineurs. Et même ces stages n’ont jamais respecté les canons en matière de formation d’entraineurs. Ce qui les intéresse au moment d’organiser les stages, c’est l’argent que versent les apprenants.

En ce moment la DTN organise le stage de formation des entraineurs à l’obtention de la licence A Caf, une licence qui en réalité couronne la formation des entraineurs au niveau continental. Mais parce qu’il faut verser 300.000 FCFA à la Fecafoot pour prendre part à ce stage, l’on a remarqué que pour cette session de formation, on a retenu même des chomeurs qui ont pu délier les cordons de la bourse. Plusieurs entraineurs et éducateurs ont été formés dans ces mauvaises conditions, ce qui ne permet pas d’avoir l’effet attendu à la base.

Concernant les sélections nationales inférieures sur lesquelles la Direction technique nationale est supposée avoir la mainmise, les cadets ne sont pas qualifiés pour une phase finale de Can depuis 2009 en Algérie, les minimes ont disparu de la circulation, les U23 ne se sont pas qualifiés pour les jeux Olympiques de 2012 et ont perdu leur titre aux jeux africains de Maputo (2011) alors qu’ils en étaient les triple tenants du titre (1999, 2003 et 2007), les A’ ne sont plus capable de remporter le tournoi de football de la sous-région Cémac qu’ils dominaient pourtant de la tête et des épaules il y a encore quelques années. Pire, ils n’ont pas réussi à se qualifier pour le Chan cette année et leur seule participation en trois éditions, au Soudan, ne restera pas dans les annales. Seule lueur de ce mandat chez les garçons, les Lions U20 qui ont été finalistes de la Can en 2011 en Afrique du Sud et qui sont sortis en huitièmes de finales de la Coupe du Monde en Colombie la même année. En fait, la lumière est venue de chez les filles avec la médaille d’or des jeux Africains de 2011 à Maputo et une première qualification aux Jeux Olympiques à Londres en 2012.

Pour remplir sa mission, la DTN reçoit moins de 100 millions chaque année. Pire, cet argent n’est pas versé directement dans un compte bancaire propre à la DTN. L’argent est entre les mains du Secrétaire général de la Fecafoot qui le met à l disposition de la DTN selon ses humeurs. En ce moment, les locaux de la Dtn ne doivent d’avoir de l’électricité qu’à l’aura du Dtn jean Manga Onguéné que le bailleur tient en haute estime et ferme les yeux sur les nombreux mois d’arriérés de factures d’électricité impayées. La connexion internet a été supprimée faute de payement des factures, le matériel de bureau est inexistant et à Tsinga on reste de marbre face à cette situation.

Au moment de faire le bilan des quatre premières années de la mise en place de cette structure, il y a lieu de prendre une décision courageuse. Si la Fecafoot et l’Etat du Cameroun ne veulent pas mettre les moyens conséquents et les hommes capables d’animer cette affaire, il vaut mieux fermer les portes.

Devant ce bilan plutôt mitigé, Jean Manga Onguené et ses hommes utilisent tous les moyens pour garder leur poste et surtout leurs mirobolants salaires. Adoum Garoua va-t-il leur renouveler sa confiance ? Difficile de répondre, encore que le ministre des Sports lui-même ne sait pas à quelle sauce il sera mangé par l’homme-Lion.

Joël Atanga à Yaoundé

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