Annoncée pour le 12 juin, elle a été renvoyée après la réunion de mercredi aux services du Premier Ministre.

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Junior Binyam, le responsable de la communication de la Fécafoot, nous indiquait lundi dernier que la date arrêtée pour la tenue de l'Assemblée générale élective était fixée au 11 juin, et que les convocations étaient en train d'être envoyées aux différents délégués. De même, le Ministre des Sports allait recevoir le courrier y relatif ce lundi-là. Cette Assemblée générale élective aura plutôt lieu le 19 juin prochain. C'est une décision prise au terme d'une réunion présidée mercredi dernier par Philémon Yang, le Premier Ministre, dans ses services, à laquelle prenait part Iya Mohammed, le Président de la Fécafoot.

Selon nos sources, il s'est agi, au cours de cette réunion, de rassurer la Fécafoot, à travers son Président, que le gouvernement prendra toutes les dispositions pour la tenue de cette Assemblée générale, à condition qu'Iya Mohammed «coupe les têtes de certains de ses proches collaborateurs du Comité exécutif» et intègre aussi des footballeurs à la Fécafoot. Un peu comme en 2007, lorsqu'Augustin Edjoa, alors Ministre des Sports, avait demandé et obtenu les têtes de quelques collaborateurs du Président de la Fécafoot comme Pauline Thérèse Manguelé, l'actuelle Secrétaire Générale par intérim de la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc).

Dans le camp d'en face, l'on continue de dire que cette Assemblée n'aura pas lieu. David Mayebi, Vice-Président de la Fécafoot et Président du Syndicat national des footballeurs du Cameroun (Synafoc), est sorti de sa réserve sur les antennes d'une chaîne de radio de Yaoundé: «On ne peut pas tenir des élections dans ces conditions, en violation des textes et règlements de la Fécafoot et de la Fifa. Je ne vois pas comment cette élection pourra avoir lieu», doute-t-il. Antoine Depadoue Essomba Eyenga, un autre Vice-Président de la Fécafoot, a fait une sortie plus incisive sur une chaîne de télévision privée. «Je vous assure qu'il n'y aura pas élection ce jour-là. Même par la violence, on va empêcher la tenue de ces élections», a-t-il menacé. Selon une autre source, John Begheni Ndeh ne serait pas prêt à se présenter à cette Assemblée générale élective. Pourtant, sa candidature a été retenue. «Il a dit qu'il ne peut pas être complice de la violation flagrante des lois de la République de cette manière», confie notre informateur. 

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