Législatives et Municipales 2013. Cameroun - Yaoundé: Le vote à problème de Aminatou Ahidjo

PASCAL DIBAMOU | Mutations Mercredi le 02 Octobre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L'inscription biométrique de la fille de l'ancien président de la République est querellée.

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Ecole publique bilingue de Bastos lundi dernier. Il est 11h 30, Aminatou Ahidjo, la fille de l'ancien président de la République du Cameroun, accomplit son devoir citoyen pour les municipales et législatives 2013, dans le même bureau de vote que Paul Biya. Sur la liste des électeurs du bureau de l'Ecole publique bilingue Bastos «A», Aminatou Ahidjo revêt le numéro 22 sur les 348 électeurs attendus. Après son vote, la mascotte du Rdpc n'a pas souhaité se prêter aux questions de la presse. Mais des voix s'élèvent déjà pour s'interroger sur le moment où cette dernière, âgée de 47 ans, s'est inscrite sur les listes électorales biométriques. Ce d'autant qu'elle a débarqué au Cameroun après le 2 juillet, date de la convocation du corps électoral, synonyme de suspension des inscriptions sur les listes électorales.

Les informations recueillies à la direction générale d'Elections Cameroon (Elecam) font état de ce qu'Aminatou Ahidjo, en qualité de résidente au quartier Ntougou 1 (quartier du Golf) s'est inscrite sur une liste électorale biométrique dans l'arrondissement de Yaoundé 1er le 28 février 2013. Or, des analystes pensent qu'il est peu probable que la fille du «père de la nation» ait séjourné à Yaoundé pendant cette période. Quand bien même ce serait le cas, elle tomberait sous le coup de l'article 46 (1) du Code électoral qui dispose que: «peuvent être inscrits sur la liste électorale d'une commune, les citoyens camerounais jouissant du droit de vote et qui ont leur domicile d'origine ou résident effectivement dans ladite commune depuis au moins six (6) mois».

Au secrétariat général du comité central du Rdpc, l'on ne se montre guère embarrassé outre mesure par ce nouveau développement de l'actualité de la recrue de luxe du parti au pouvoir. «Aminatou Ahidjo est une citoyenne camerounaise en âge de voter. Adressez-vous à Elecam au sujet de son inscription. Ce n'est pas le Rdpc qui inscrit sur les listes électorales», déclare Jean Fabien Monkam Nitcheu, conseiller du secrétaire général, Jean Nkueté.

Flanquée d'un garde du corps en civil, appartenant à la gendarmerie nationale, Aminatou Ahidjo, qui a battu campagne pour le Rdpc à Garoua, Maroua, Ngaoundéré, Bafia et Yaoundé, a voté quelques minutes après Philippe Mbarga Mboa, le ministre chargé de mission à la présidence de la République.

Samedi dernier à la clôture de la campagne électorale pour la région du Centre à l'esplanade de l'hôtel de ville de Yaoundé, elle a appelé les Camerounais à «soutenir le successeur constitutionnel de son père». De source informée, la sécurité d'Aminatou s'est renforcée après l'attaque de son cortège par les membres du mouvement «Aminatou tu mens». Hormis son garde du corps, des éléments du groupement polyvalent d'intervention de la gendarmerie nationale (Gpign), tous en civil, ont été commis à sa garde. 

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