Emeutes Bamenda. Cameroun : le procès de trois activistes anglophones renvoyé au 13 février

APA Mercredi le 01 Février 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le procès de trois activistes anglophones, poursuivis pour hostilité contre la patrie, sécession, guerre civile, révolution, bande armée, propagation de fausses nouvelles, atteinte aux agents publics de l’État et résistance collective, programmé mercredi dans la capitale camerounaise, Yaoundé, a été renvoyé au 13 février prochain pour constitution du collège des magistrats, a constaté APA sur place.

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Au milieu de quelque 300 avocats qui s’étaient constitués pourleur cause, les nommés Mancho, Nkongho Agbor Balla (avocat lui-même) et le Dr Fontem, les concernés n’ont donc pas pu entendre l’acte d’accusation dressé par le juge d’instruction.

Ils sont poursuivis pour avoir orchestré les mouvements sociopolitiques, souvent violents, qui secouent depuis décembre dernier les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pour revendiquer le retour du Cameroun à l’Etat fédéral, voire carrément la sécession de la partie anglophone du pays.

Selon un de leurs défenseurs, Emmanuel Simh, avocat au barreau du Cameroun, «l’accusation ne repose sur aucune preuve ni fait patent et s’apparente beaucoup plus à un procès politique».

Les accusés, s’ils sont reconnus coupables, encourent la peine de mort conformément à la loi de décembre 2014 portant sur les faits de terrorisme visant tout individu qui, «à titre personnel, en complicité ou en coaction, commet tout acte ou menace susceptibles de causer la mort, de mettre en danger l'intégrité physique, d'occasionner des dommages corporels ou matériels, des dommages aux ressources naturelles, à l'environnement».

L’on signalera par ailleurs que le correspondant en langue anglaise de la British Broadcasting Corporation (BBC), Randy Joe, venu couvrir le procès, a été arrêté au moment où, en compagnie d’autres confrères, il interviewait l’ex-bâtonnier des avocats du Cameroun, Bernard Muna.

Pourtant, quelques minutes plus tôt et dans le même tribunal militaire, une équipe de la télévision nationale (CRTV) venait ostentatoirement, et sans être inquiétée, de réaliser des prises de vue et un «direct».

En fin d’après-midi, on apprenait que le journaliste était toujours «en exploitation» dans les services de la gendarmerie nationale, où il a été transféré après son arrestation.

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